cours ??? du 06/04/09

Le mariage romantique devient le véritable modèle de mariage. On peut comprendre ce passage au mariage romantique avec la généralisation du salariat urbain, et les chutes des grandes familles.
-enfant roi
Il est porteur de la relation affective qui lie les parents, il est l'objet de toutes les préoccupations parentales. Il est l'image de la bonne santé affective du couple, de l'amour des parents.
Il y a un double discours à ce sujet, on a une relation affective liée à la relation sexuelle, mais aussi une régulation des naissances. Le modèle de la famille dans la 2ème moitié du 20ème est basé sur un couple d'individu fondé sur la relation affective avec un contrôle des naissances. En effet, le fait de ne pas avoir beaucoup d'enfant témoigne de la relation affective, de la considération pour l'autre. C'est ainsi que les quelques enfants faits par le couple deviennent des projections parentales et de la relation affective.
Mais, l'enfant est aussi un outil de pouvoir dans la relation qui s'établit entre les parents, il est un moyen pour chacun d'avoir du pouvoir sur l'autre, c'est pour ça qu'il est un enfant roi. L'enfant sera utilisé par la mère pour diminuer le pouvoir du père et par le père pour avoir un certain pouvoir sur la mère. cette dimension stratégique n'explique pas à elle seule la position de l'enfant. On a aussi une évolution du modèle sociétal ce qui amène à développer le souci de l'éducation des générations à venir. Mais aussi, l'enfant roi, au sens d'individu principal dans la vie sociale et familiale amène le développement de la psychologie de l'enfant. On passe de la connaissance philosophique et morale de l'enfant à une approche scientifique.
L'enfant n'est plus seulement un produit naturel, il a ses propres étapes de développement physique, intellectuel et moral, étapes qu'il faut connaître pour comprendre le fonctionnement de l'enfant.
Donc, l'ensemble de la société au cours du 20ème siècle va s'intéresser de plus en plus au développement de l'enfant.
L'enfant roi atteint son apogée après le 2ème GM, avec le baby boom, son statut semble être fixé, il est l'avenir de la société, celui vers qui doivent converger toutes les préoccupations sociales et familiales.
Le 20 ème siècle est le siècle qui va porter le plus de valeur à la jeunesse.

Il y a certains changements au niveau de la société qui apparaissent dans la 2ème moitié du 20ème siècle, dans l'organisation familiale, avec des conséquence sur le développement de l'enfant comme :
[list][*]le changement démographique[/list:u:ba2f], le baby boom à des conséquences économiques et sociales, mais aussi du point de vue idéologique de la famille, des relations entre homme et femme, sur le statut de l'enfant. Ce baby boom est bouleversant dans le sens où c'est la première fois qu'on fait autant d'enfants pendant aussi longtemps et qu'ils restent en vie.
Particularités :
-cette génération du baby boom a fait peu d'enfant, on va parler de génération qui fait des enfants uniques, le problème est que cette génération vieillie et qu'elle a fait peu d'enfant, ce qui va poser problème à la génération qui suit. Nous allons vers une gérontocratie dans le 21ème siècle.
-cette génération a investit le monde du travail de façon nouvelle, avec l'entrée des femmes dans l'ensemble du monde du travail, développement du secteur tertiaire.
-cette génération fait que l'image de la famille va être transformée, les modes d'organisations classiques vont être transformés. On voit apparaître une problématique sur le maintien de l'existence de la famille.
-ces changements démographique interviennent avant la crise économique que nous connaissons (1975 : entrée dans la crise).
[list][*]le changement économique :[/list:u:ba2f] on a des évolutions du monde du travail qui sont liées à la notion de production qui nécessite, de manière marquée dans les décennies d'après guerre, des compétences intellectuelles, donc passage de l'apprentissage sur le tas à l'étude à l'école. Or, c'est à l'école que les filles rivalisent avec les garçons. Cela induit sur le long terme des transformations dans les compétences des hommes et des femmes, ces transformations vont ouvrir des professions aux hommes et aux femmes de façon plus égalitaire.
Le secteur tertiaire se développe et nécessite des compétences scolaire, il sera occupé largement par les femmes. On a une entrée massive des femmes dans le monde économique. Concurrence avec le modèle encore présent au 20ème siècle et qu'on va voir s'estomper aujourd'hui, selon lequel la féminisation d'une profession fait baisser la profession dans l'échelle de prestige.
[list][*]les changements idéologiques :[/list:u:ba2f] ces changements portent sur les normes et valeurs des sociétés industrielles, idéologie de l'égalité dans le monde du travail qui se construit avec l'idéologie de l'égalité sur le plan social et politique. Nous avons donc une évolution idéologique importante. La préoccupation de la mise en place d'une égalité caractérise cette évolution idéologique (mouvements féministes). Les idéologies de libération sont associables aux idéologies d'égalité qui mettent en placent des nouvelles normes de comportement. La prééminence de la notion de liberté construit l'ensemble de la conception de l'éducation et donc l'ensemble des comportements. Cette réalisation progressive d'une égalité transforme l'organisation ancienne de l'alliance familiale qui était fondée sur autre chose que la liberté individuelle.
Le discours sur la liberté individuelle est marqué par la psychanalyse et est un discours qui donne l'illusion de l'intérêt d'être naturel (comment fonder une famille qui tienne si chacun des membres est libre de faire ce qu'il veut?). Cela découle des modes d'organisation familiale transformés qu'il va falloir prendre en compte comme autant de formes de la famille possibles.

Avant, on avait 3 manières de vivre, le célibat, marié, veuf/veuve. En dehors de ces 3 formes reconnues, il n'y avait que des déviances. Or aujourd'hui on voit apparaître dans la 2ème moitié du 20ème siècle des formes différentes qui font douter de la notion de famille et qui ensuite vont être reconnues comme des formes organisationnelles différentes.
Le mariage :
La forme la plus connue au début des années 1960 est le mariage, c'est une forme juridique et sociale encore présente malgré des fluctuations, et des nuances dans le mariage, aujourd'hui vivre en couple ne veut plus dire être marié. Le mariage est concurrencé par 2 phénomènes, l'union libre et le remariage.
Le remariage permet une ré augmentation des mariages. La notion de mariage devient complexe car il faut différencier ceux qui se marient et vivent en couple pour la première fois, les remariages, ceux qui se marient pour régulariser une vie de couple...
Les sociologues montre qu'il y a un décalage entre la vie en couple, l'entrée dans le mariage et la naissance du 1er enfant.
L'union libre :
L'union libre connait 3 étapes, jusqu'aux années 1960 c'est une déviance, dans les années 1970, c'est un phénomène nouveau, arrive avec le développement de la cohabitation juvénile, c'est une sorte de recul de la date d'entrée dans le mariage pour les jeunes couples, c'est une pré-mariage, un test.

Reste à faire la 3ème étape