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cours 3 17/02/09

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Message  vanessa Mar 24 Fév - 0:12

La question de la sélection ne se pose pas car le système de recrutement se dit comme étant égalitaire. À la sortie du CEG (collège d'enseignement général), seulement 1 à 2% rentrent au lycée, ce qui montre qu'il y a une sélection qui ne dépend pas des capacités des élèves.
Après la seconde guerre mondiale, on est dans une situation de reconstruction concernant l'industrie et l'école, reconstruction du côté des enseignants car il y a eu une baisse des formation durant la guerre et des morts; dans le prolongement de la reconstruction, on a une remontée démographique, du fait du baby-boom, on a un nombre important d'enfant, mais aussi, on a une augmentation de la durée de vie.
L'obligation scolaire est appliquée, on a donc les enfants du baby-boom qui vont nombreux à l'école, ce qui amène un manque de locaux, d'enseignants. Il faut donc répondre à cette demande. Ainsi, le recrutement des enseignants se fait à la baisse, on recrute des gens qui ont le niveau mais qui n'ont pas le diplôme, plus le manque se fera sentir et plus le niveau demandé baissera.
Comme il n'y a pas de mortalité, les enfants grandissent, dans les années 50,60, ils sont adolescents. Le modèle de l'école comme institution permettant d'obtenir une place dans la société se généralisant à la plupart des classes sociales, on va avoir un grand nombre de demande d'entrée en 6ème. On va voir un dédoublement des lycées pour pouvoir accueillir tous ces élèves en mettant en place des CEG là où il n'y a pas de lycée, avec un programme semblable à celui du lycée. Le lycée reste réservé à l'élite au niveau des profs comme des élèves.
L'embauche multiple de personnes non qualifiées crée un ébranlement de la société enseignante.

II/ Le contexte de la question de « l’inégalité à l’école »
1958: Régime de la 5ème République, De Gaulle, le « sauveur » est à la présidence, il faut former des intellectuels, scientifique pour assurer notre suprématie.
Le système scolaire a 80 ans, le gouvernement de De Gaulle fait un état des lieux de ce système, il commande à l'INED(Institut National d'études démographique) des enquêtes.
Parmi les travaux de l'INED, on a ceux de Girard et Bastide:
Cette enquête est remarquable par les caractéristiques méthodologiques, on va suivre un échantillon représentatif de 17500 élèves du public et du privé de 1962 à 1967, 5 ans, enquête par panel, chaque année on fait un état de la situation. Cette enquête se caractérise pas une pluralité de préoccupation, il s'agit d'abord de faire une observation statistique des mécanismes de sélection, ensuite comprendre les mécanismes qui produisent cette sélection dans le but de s'assurer de la sélection effective et démocratique des élites de la nations. On cherche donc à améliorer le système de sélection scolaire, les enquêtes vont venir transformer le regard qu'on avait de l'école.
Les résultats sont de 2 ordres:
Mise à jour des mécanismes de sélection:
A la sortie du CM2, pour l'année 1962, 1% des élèves vont en collège d'enseignement technique, 2% travaillent car ont déjà 14 ans, 42% sont en fin d'études (comprend redoublement et attente des 14 ans pour quitter l'école), 55% sont en 6ème.
Ces résultats remettent en cause la pédagogie du système scolaire, la validité du redoublement, l'effet de l'âge. En 5 ans seulement, 18% arrivent en 3ème, soit 82% qui sont autre part.
Variables indépendantes:
a l'école, le seule critère de passage est la note, il y a 4 variables:
-l'âge: il intervient dans la scolarité en terme de probabilité. Girard et Bastide montrent qu'à notes égales, on constate que les plus jeunes à la sortie du CM2 feront la plus longue scolarité, et les plus âgés la plus courte. Si la variable âge a autant d'importance, il faut éviter de faire redoubler l'enfant, sinon ça leur porte préjudice. Le redoublement est donc remis en cause et sera par la suite moins automatique.
-le sexe: les filles font des études plus courtes que les garçons, car il est plus important de pousser les garçons que les filles dans les études. Pour que les filles aient la probabilité de faire les études comme un garçon, il lui faut avoir de meilleures notes que les garçons.
-la résidence: les lycées des grandes villes sont différents des CEG des petites villes. Si je suis un élève qui vient de la ville j'irais au lycée, alors que si je viens de la campagne, j'irais au CEG. Le CEG est donc pour les paysans, et les enfants de banlieues alors que le lycée est pour les bourgeois. Et seulement 1 à 2% des sortants des CEG vont au lycée.
-la CSP des parents:
Taux d'entrée dans l'enseignement secondaire en 1902 selon la réussite scolaire et la CSP.
Profession du pèreExcellenteBonneMoyenneMédiocreMauvaisEnsemble
Ouvrier agricole9263273032
Ouvrier91794210345
Artisan979167251166
employé98916422567
Cadre supérieur1009892725094


Avec la même note, 0% des enfants d'ouvriers agricoles rentre dans le secondaire, alors que 50% des enfants de cadres rentrent dans le secondaire. Pour les médiocres et les moyens, la différence se fait le plus ressentir avec le plus grand écart de point ( 69 et 65). L'effet de la CSP joue sur la majorité de la population d'une classe.
Il n'y a donc pas d'égalité à l'école.[center]
vanessa
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Date d'inscription : 06/10/2008

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