Cours semaine 1

• Didactique :
Champs de savoir qui a pris le pouvoir aujourd’hui en ce qui concerne l’école et la formation des enseignants dans les pays latins. La didactique initiée par B. Bloom vient des États-Unis, elle s’est imposée en France en 1980, elle permet la régulation des apprentissages scolaires.
La didactique place au centre de sa préoccupation la question des savoirs (« comment rendre les savoirs savoureux »), elle travaille sur 2 aspects :
*La transposition didactique : le but et de rendre les savoirs accessibles aux élèves
*L’évaluation didactique : c’est la mesure de l’écart entre ce que l’élève devait apprendre et ce qu’il a appris (=norme).
Pour B. Bloom la mesure peut-être scientifique, elle apporte une échelle de mesure garantissant une neutralité dans l’évaluation.
La didactique s’impose car elle prétend être une science car elle est universelle, ses règles s’appliquent partout, à toutes époques et dans différents contextes.
Le problème de la didactique c’est qu’elle ne s’occupe pas de l’humain et de la relation dans les apprentissages. Pendant l’apprentissage, l’enseignant apprend à préparer et évaluer l’élève. La didactique met en place des procédures.
• Pédagogie :
La pédagogie ne revendique pas de statut scientifique, elle a 5 caractéristiques :
*La pratique : les pédagogues sont avant tout des praticiens, ils sont dans l’action et ont un engagement éducatif. La pédagogie est un état d’esprit en lien avec l’éducation en générale. « Le faire est à la source du dire ».
*L’enracinement : la pédagogie revendique les contextes, tant au niveau du lieu que des époques…Les idées et valeurs évoluent selon un contexte.
*Le questionnement : le pédagogue est quelqu’un qui se questionne, qui questionne et qui nous questionne. Il cherche à se satisfaire en se remettant en cause, en questionnant les autres qui ont le même problème et en questionnant les gens qui disent avoir des réponses, c'est-à-dire les théoriciens.
Le pédagogue se situe entre la pratique et la théorie →il éclaire sa pratique par des théories et se fait théoriciens de sa propre pratique.
*La nécessaire double rupture : →rupture avec le monde des pratiques dont le pédagogue est issu. La pratique est quelque chose de routinier, alors que le fait de se poser des questions permet un changement dans la routine.
→rupture avec le monde des théories : les pédagogues ont 3 caractéristiques que les théoriciens n’aiment pas : ils sont nomades, un pédagogue ne peut se satisfaire d’une théorie, il est multidisciplinaire car il cherche des réponses dans toutes les disciplines, il est ainsi infidèle, mais aussi, un pédagogue risque de dire à un théoricien que sa théorie ne fonctionne pas, de ce fait il devient aussi impertinent.
*La modestie : les résultats obtenus ne sont jamais à la hauteur des espérances, les problèmes se posent toujours et sont indéfinis. Les pédagogues sont conscients que les réponses permettent seulement d’aller mieux mais pas de résoudre un problème définitivement. L’échec en pédagogie est une valeur, il est nécessaire, c’est à partir de lui qu’on construit la réflexion. L’échec est le moteur du raisonnement pédagogique car il pousse au questionnement.
Ces 5 caractéristiques sont des valeurs des pédagogues.
• Héritage :
Pour qu’il y ait un héritage, il faut qu’il y ait un testament et la connaissance de ce testament. Les idées pédagogiques circulent dans le monde depuis l’origine de l’homme et constituent donc un héritage. L’héritage des connaissances permet de voir plus loin car on a acquis les progrès faits par les anciens : « Nous sommes des nains assis sur les épaules des géants ». 

Partie I : Idées et valeurs pédagogiques anciennement, de la fin du Moyen Âge au 19ème siècle

Statut de la petite enfance en Europe aujourd’hui :
*En France, un enfant de 4 ans va à l’école maternelle (même chose dans tous les pays latins), on des systèmes de pré scolarisation. Le fait d’envoyer les enfants à l’école permet de mettre en place une égalité des chances et la diminution des inégalités sociales. Donc la valeur qui ressort de l’école est l’égalité.
*Au Danemark, en enfant de 4 ans ne va pas à l’école maternelle, la structure de garde des enfants c’est la famille. Il a été mis en place des garderies parentales. Grâce à ce mode de garde, on a comme valeur le respect de la construction des individus, donc de la stabilité affective d’un individu qui se construit mieux dans un univers familial, mais aussi la garantie d’une responsabilité éducative des parents.
Ces 2 univers entrainent 2 héritages totalement différents