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Message  vanessa Jeu 30 Avr - 17:31

3/le K culturel à l'état institutionnalisé : il définit le K culturel sous toutes ses formes et institue une compétence dans le sens où le détenteur de ce K culturel à l'état institutionnalisé n'a pas à faire preuve de cette compétence, n'a pas à montrer qu'il sait (avoir un CAP et savoir monter un mur est différent). On met le doigt sur la réalité scolaire, on voit que l'école couvre la quasi totalité des apprentissages et des connaissances, ainsi elle impose cette dimension institutionnalisée comme critère de connaissance. « Si je n'ai pas tel diplôme, je suis considéré comme incompétent! »
la dimension de la connaissance institutionnalisée est le produit de cette institution scolaire.
Taux de convertibilité = un diplôme ou une formation de tel niveau me donne un grade particulier, et un salaire en conséquence dans l'espace social.
Le K institutionnalisé donne le taux de convertibilité sur le marché matrimonial (dote scolaire), économique et social.
L'institutionnalisation garantie donc ce type de K culturel et englobe la manière de penser, de se tenir...
Les 3 états du K culturel amènent un positionnement des gens les uns aux autres.
Une dimension particulière du K culturel est le K linguistique.
Le K linguistique :
Le langage est l'expression de la dimension culturelle humaine, il suppose des connaissances et correspond à des manières de penser, de s'exprimer. On ne s'exprime pas de la même manière dans toutes les circonstances.
Le K linguistique est une forme du k culturel qui joue d'une façon importante à l'intérieur du système scolaire. Certaines cultures libres sont plus en adéquation avec la culture scolaire, de la même façon, on peut dire qu'il y a des Kx linguistiques différents. Il y a un langage typique pour l'école. On parle d'un K linguistique scolairement rentable.
Basil Bernstein, Langage et classe sociale, fin 60, travaille sur la population anglaise du milieu et fin es années 1960 en Angleterre, à la différence de la France, les classes moyennes sont moins développées. La position classique entre culture bourgeoise et culture ouvrière est très marquée. Il fait l'hypothèse de 2 modes de socialisation différents dans la population anglaise, correspondant aux 2 classes sociales. À ces 2 classes correspondent 2 types de langage, codes langagiers.


Classe supérieure Classe populaire
*une socialisation formellement organisée, l'éducation de l'enfant correspond à des étapes qu'on ne peut sauter.
*un présent pensé en fonction de l'avenir, à long terme
*accent mis sur la relation entre les moyens et les buts, chaque action éducative a une finalité
*comportement orienté vers la différenciation individuelle.
*verbalisation précise plutôt que manifestation des sentiments, tout doit être contrôlé, retenu.
*socialisation moins structurée
**des buts à long terme qui vont être découragés. La situation ouvrière est précaire, on ne sait pas ce qu'on sera plus tard.
*sentiment d'appartenance au groupe valorisé. Le groupe fait la force, entraide et non concurrence.
*valorisation d'une affectivité exprimée directement.

Ce qui est scolairement rentable, c'est la verbalisation, donc le mode de socialisation de la classe supérieure. À ces 2 modes de socialisation on peut faire correspondre 2 codes langagiers, le code élaboré (complexité de la syntaxe) et le code restreint (prévisibilité du langage).

code élaboré Code restreint
*précision de la grammaire et de la syntaxe
*choix précis des adjectifs et des adverbes
*usage de proposition subordonnées et de conjonction
*usage fréquent du il et du on, dimension universaliste, quand on est un grand garçon...
*impressions individuelles verbalisées par l'intermédiaire de la structure des relations entre les phrases
*phrases courtes, grammaire simple
*usage rare de la tournure impersonnelle
*usage simple et répétitif des conjonction et des locutions conjonctives
*peu de subordonnées

*impressions individuelles peu verbalisées ou par des phrases directes et courtes.

Le code élaboré est valorisé, de ce fait, l'autre culture est considérée comme une absence de langage, de culture.
Y a-t-il vraiment une séparation très distincte de ces 2 modes langagiers sans interférences? Ceux qui possèdent le code élaboré sont capables de parler avec le code restreint, l'inverse n'est pas vrai. Le handicap de l'enfant de classe populaire est qu'il n'a accès qu'au code restreint et pas au code élaboré.
Un autre auteur à associer à l'étude du K langagier est Labov, sociolinguiste. Il développe à la fois une lecture critique des travaux de Bernstein et apporte un autre concept, le parler ordinaire. Il travaille auprès des noirs de ghettos américains. Il apporte une critique en 3 points :
-les constats de déficience verbale (code restreint) sont dus à des artefacts liés aux conditions de laboratoire, d'observation, intervient dans l'étude d'un fait naturel (artefacts = artificiel).
-dire que le langage des ghettos manque de logique, de grammaire signifie d'abord que l'on en connait ni la logique ni la grammaire.
-les aptitudes verbales de la classe supérieur ne sont pas supérieures, certaines ne sont que pure verbosités (fioritures/inutiles).
vanessa
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