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Message  vanessa Mer 29 Avr - 19:34

Comment s'acquiert ce capital culturel?

la culture et ses fonctions discriminatoires

Cette dimension théorique de la culture et de ses fonctions discriminatoires développe l'idée qu'il y a une culture qui est transmise à l'école et fait partie de cette institution scolaire, ça n'est pas seulement la délivrance de contenu de connaissances mais aussi des comportements des élèves qui sont attendus, modelés par l'école. Ceux qui se comportent bien sont avantagés par rapport aux autres qui se comportent spontanément mal. On a donc une sorte de culture scolaire qui englobe connaissances, comportements et que nous avons plus ou moins selon les groupes sociaux, une culture libre qui se rapproche de la culture scolaire.
Culture libre = propre culture qu'on forme à partir de son origine sociale, les bourgeois sont plus cultivés que les modestes. Cette culture libre possédée par les catégories aisées est de plus en plus utile dans l'éducation.
En 1960, une notion qui a du sens mais qu'on va exagérément sur-évaluer est celle du handicap socioculturel. Dans les conseils d'orientation des professeurs, la notion de handicap socioculturel va devenir tellement explicative de tout qu'elle va produire des effets pervers :
Quand un élève modeste sera médiocre, on l'orientera en fonction de la compréhension qu'on a de sa situation socioculturelle. Mais, même l'élève moyen sera pénalisé de son origine sociale car il sera orienté vers des études courtes s'il vient d'un milieu modeste et vers des études longues s'il vient d'un milieu aisé.
Avant, on notait un élève 4/20 parce qu'il est « con naturellement », avec la notion de handicap socioculturel, on va dire qu'il a un handicap socioculturel.

Des programmes d'éducation compensatoire sont mis en place pour les élèves médiocres, mais le surplus de cours leur font détester l'école.
La relecture de ces travaux sur le handicap socioculturel amène à parler de la présence de cultureS libreS et non plus d'une culture libre. Chaque groupe social a sa culture libre, chacune étant différente de celle de l'autre catégorie sociale. Ce qui amène à des connaissances différentes, des manières de penser, d'agir, et de sentir différentes. Il y a des cultures libres qui sont scolairement plus ou moins rentables.

la conceptualisation théorique :

Il va falloir démonter les mécanismes d'acquisition de ces cultures de chaque groupes sociaux, comprendre le système de normes et de valeurs de ces normes. On va donc faire dans un premier temps une ethnologie de chaque groupe social puis une sociologie des rapports qu'entretiennent ces groupes dans la société mais surtout dans le cadre de l'école à travers les élèves et les professeurs.
Pour l'approche ethnologique, on va trouver le développement de Bourdieu autour des concepts de K culturel, K linguistique et de K social (K= capital).
Pour l'approche sociologique, on aura les concepts de reproduction et de distinction.
Ces 2 approches renvoient au concept d'habitus.
L’interaction des capitaux culturel, linguistique, social

Le K culturel :
Bourdieu, Les 3 états du K culturel :

1/le K culturel à l'état incorporé : la plupart des propriétés de K culturel supposent l'incorporation. Cette culture que l'on incorpore se confond avec notre idée de nature. Idée d'une accumulation, d'une capitalisation mais pas comme du K économique, c'est comme le bronzage, il faut être au soleil suffisamment longtemps, et y être soi même, pour incorporer de la culture, c'est un travail sur soi qui demande du temps. En étant dans un milieu social donné, avec un K culturel, une culture libre, on « prend la couleur » du milieu, le marquage sera ainsi plus important.
Le K culturel ne peut être transmis par le don, par le transmission héréditaire, ni par l'achat. Il peut s'acquérir de manière inconsciente ou dissimulée, car en vivant dans un milieu social, on reçoit une éducation volontaire, mais aussi, la majeure partie de la culture, de la socialisation se fait de façon involontaire.
Ce K dépérit et meurt avec son porteur.
« Le K culturel à l'état incorporé cumule les prestiges de la propriété innée et les mérites de l'acquisition sans pouvoir les séparer. » il en résulte un haut degré de dissimulation, beaucoup plus élevé que le K économique et qui va fonctionner comme K symbolique.
Cette culture incorporée va positionner les gens les uns aux autres.

2/le K culturel à l'état objectivé : c'est le K culturel dans sa matérialité (un tableau, un livre, un monument...) à condition qu'il y ait le même K culturel à l'état incorporé qui existe. Le K culturel à l'état objectivé ne peut exister que s'il y a le même K culturel à l'état incorporé (il faut connaître symboliquement la valeur des choses pour qu'elles aient une valeur matérielle).
Le K culturel à l'état objectivé a 2 particularités, il ne peut pas se réduire au K incorporé mais en même temps, il ne peut exister et subsister matériellement et symboliquement que s'il est approprié par des agents sociaux porteurs du même K à l'état incorporé. Ce K peut être utilisé comme une arme, enjeu dans les luttes entre les groupes sociaux.
vanessa
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