semaine 9 03/12/08

Chap 5 Cpces et culture transnationales

1. La mobilité pour construire les Cpces
La mobilité a toujours accompagné l’évolution e l’homme, elle se manifeste sous 3 formes : géographique, professionnelle et sociale.
Ces 3 formes peuvent avoir des aspects positifs comme négatifs (mobilité montante ou descendante). La mobilité peut être valorisée dans le discours officiel qui vente les mérites de la compétitivité et de la mondialisation des individus et des entreprises, elle n’est pas pour autant dynamisante. Pour le devenir, elle doit se préparer et se construire tout au long de la vie.
La préparation à la mobilité est de nature éducationnelle et expérimentale.
La Cpces est associée à la mobilité. A partir du moment où la mobilité est préparée, elle facilite la mobilité sociale, on parle de meilleur cohésion sociale.
Les mobilités géographique, sociale et professionnelle sont donc en interaction. Puisque les Cpces se construisent au regard des contextes dans lesquels les personnes agissent ou travail, la mobilité facilite l’émergence de nouvelles Cpces.
2. Un enjeu important pour les étudiants en Europe
Mission de l’enseignement supérieur :
*éduquer à des diplômes hautement qualifiés et des citoyens responsables, capables de s’intégrer dans tous les secteurs de l’activité humaine en offrant des qualifications appropriées.
*offrir un espace ouvert pour la formation supérieur et l’apprentissage tout au long de la vie, afin d’éduquer des citoyens qui participent activement à la société.
*promouvoir, créer et diffuser les connaissances par la recherche.
*aider à comprendre, interpréter, préserver, renforcer, promouvoir, et diffuser les cultures nationales et régionales, internationales et historiques.
*contribuer au développement et à l’amélioration de l’éducation à tous les niveaux, notamment par la formation des enseignants.
Pour permettre la mission de l’enseignement, l’Europe a mis en place le « processus de Bologne » qui comporte une idée forte, celle de la création d’un espace européen d’enseignement supérieur.
Cet espace repose sur différent éléments comme :
-l’harmonisation des diplômes (LMD)
-l’assurance qualité
-prise en compte d’un 3ème cycle qui permet d’articuler la recherche à un espace en création.
-distinction entre pays européen et reste du monde.
Ne pas confondre stratégie de Lisbonne et processus de Bologne. Le 1er a des objectifs économiques, pour développer la compétitivité de l’économie européenne, le 2nd correspond à un espace européen d’enseignement supérieur.
Au cours des années 90, on assiste au développement de l’enseignement supérieur transnationales ou transfrontière, c'est-à-dire tout ce qui implique la mobilité internationale des étudiants, des enseignants, mais aussi des programmes éducatifs ou des établissements d’enseignement supérieur. Ainsi, le nombre d’étudiants dans la zone de l’OCDE a augmenté de 70%. La mobilité internationale des programmes et des établissements vers les pays asiatiques s’est accru durant les 10 dernières années. En 2005, on a 207 million d’étudiants étranger dans le monde, c'est-à-dire 3 fois plus qu’il y a 20 ans.
3. L’éducation interculturelle
C’est une approche basée sur des valeurs et des croyances démocratiques, qui affirme un pluralisme culturel dans des sociétés culturellement diverses.
Bennett : L’éducation interculturelle, permet de développer des Cpces interculturelles, de favoriser le développement personnel et de lutter contre certaine forme de discrimination comme le racisme. Ainsi, l’enjeu demeure la question de l’apprentissage de la diversité et de l’altérité et non pas celle de l’immigration qui n’en est qu’une des formes.
L’éducation interculturelle a longtemps été une mission donnée aux enseignants pour les élèves étrangers. La conscience interculturelle fait partie des Cpces de tout individu.

Conclusion : la mobilité est l’une des conditions pour développer des Cpces rares comme celles dites interculturelles. Pourtant, sur les 102 million d’étudiants que compte le monde aujourd’hui, moins de 2% étudient à l’étranger. La plupart étudie dans un pays de même catégorie économique et culturelle.
La mobilité internationale est également un fort déterminant de développement des Cpces pour les professionnels. Dans ce cadre, la mobilité s’appelle expatriation et s’inscrit dans le développement des Cpces des salariés.
Pour occuper un poste à responsabilité dans les organisations qui opèrent sur les marchés mondiaux, il faut avoir été confronté sur le terrain à des réalités culturelles différentes de celles de son pays d’origine.
Pour cela, les entreprises mettent en place des filières professionnelles internationales où la progression de carrière est conditionnée par plusieurs séjours à l’international.
Enfin, si chacun s’accorde sur le fait que l’ascenseur social est actuellement en panne, ne peut-on pas imaginer que la mobilité géographique associée à la mobilité professionnelle permet aujourd’hui de contourner le déficit de promotion sociale ?