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semaine 3 16/10/08

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Message  vanessa Lun 3 Nov - 0:25

3. Information sur l’école maternelle
L’éducation de la toute 1ère enfance se fait avant 6 ans. Comenius écrit un ouvrage pour savoir ce qu’il faut faire de ces enfants. Dans cet ouvrage, Comenius développe 2 idées contradictoires :
*Il y développe l’idée que l’éducation de la petite enfance est sans doute le rôle des parents, mais la plus part des parents n’ont ni le temps, ni les connaissances nécessaires. Si on compte sur les parents, on risque d’avoir des inégalités. Il faut donc sans doute confier l’éducation des petits enfants à des professionnels, il faut donc créer des écoles sous la forme de giron maternel. Ce sont des écoles dans lesquelles on regroupe les enfants du village (3 à 6 ans) dont on confie l’organisation à des femmes, en les choisissant pour la qualité de leurs mains et dans le domaine de l’éducation des enfants.
Il faut que les enfants soient éduqués ensemble, l’éducation est collective car pour Comenius, le meilleur éducateur pour un petit enfant c’est un autre petit enfant. Les enfants apprennent entre eux par l’imitation… « Les uns sont stimulés par l’exemple des autres. » c’est le fondement de l’école française.
*Comenius revient sur ses paroles. Pour lui, le seul mode d’éducation est celui des mères. L’éducation maternelle va s’ouvrir par la suite à celle du père et de la famille.
L’éducation des mères car Comenius considère qu’elles sont dotées d’un sens supplémentaire dont les hommes sont dépourvus. Donc le sens nécessaire à l’éducation est l’intuition des femmes. Seules les mères savent de manière innée ce dont leur enfant a besoin avant même que l’enfant l’exprime.
Il faut donc former et aider les mères pour qu’elles puissent éduquer leurs enfants. Cette éducation devient donc individuelle et familiale (c’est le modèle scandinave) à l’inverse de la 1ère idée de Comenius où l’éducation était collective et non familiale.

Conclusion :
Comenius ne se sent pas capable de dire quelle est la meilleure éducation, il dit simplement qu’il y a bien 2 écoles, la 1ère étant collective est basée sur l’apprentissage entre enfant (éducation institutionnelle), et la 2nde basée sur l’intuition et les besoins et soins des enfants (éducation familiale).
Il y a autant de raisons de défendre chaque système, il faut donc en choisir un, tout en sachant que le modèle choisit n’est pas parfait, chacun a ses qualités.
De cette époque naît la séparation de l’Europe entre ces 2 systèmes. Comenius devient la référence de la question de l’éducation de la petite enfance.


La question de l’éducation de la petite enfance vue par 3 pédagogues du 18ème siècle : J.H. Pestalozzi (Allemagne), J.F. Oberlin (France) et R. Owen (Angleterre).
1. Johann Heinrich Pestalozzi, 1746-1827
Il a vécu comme les mendiants pour leur apprendre à vivre bien malgré leur situation. Il a une éducation quasi exclusivement maternelle car son père est mort alors qu’il était très jeune. Sa figure paternelle, c’est son grand père qui était pasteur (il a été guidé par Comenius).
Pestalozzi suit des études de philosophie à Zurich, sous l’influence des Lumières. Il voulait devenir pasteur, mais il a fait une rencontre qui a changé sa vie, la rencontre de J. J Rousseau. Suite à cette rencontre, il rejoint un groupe d’étudiants militant de la cause des Lumières. Il pense qu’il doit être possible de réaliser concrètement ce que dit Rousseau dans L’Emile ou de l’éducation.
Pestalozzi veut être l’éducateur des pauvres et des plus démunis et il veut faire une école à la campagne.
Il fait sa première expérience à la ferme du Neuhof, il s’agit de faire vivre en communauté des enfants pauvres, il veut promouvoir l’autarcie, c'est-à-dire qu’il souhaite faire vivre l’institution sur ses propres ressources. Pour ce faire, mais aussi pour redonner aux enfants le sens de l’honneur et les éduquer à la pauvreté, Pestalozzi propose 3 niveaux d’activité :
*niveau naturel ; travaux des champs
*dimension artisanale, exemple du métier à tisser
*dimension familiale : vie de communauté/ de famille avec l’épouse de Pestalozzi
Cette expérience de la ferme du Neuhof va être un échec. Pestalozzi devient donc écrivain, il écrit Léonard et Gertrude, c’est un roman pédagogique de référence en matière de pédagogie. Suite à cela, Pestalozzi devient célèbre, mais pour autant personne ne souhaite l’aider à mettre en œuvre ses idées de pédagogie.
Par la suite, Pestalozzi s’occupe d’orphelin de guerre à Stans, il créé une communauté de vie où les enfants développent des savoirs impressionnants. Malgré ce succès, avec la révolution Helvétique, Pestalozzi se trouve obligé de mettre fin à son expérience, ce qui donnera lieu à l’écriture de La Méthode et d’autres textes sur l’éducation des enfants les plus jeunes.
L’éducation collective des enfants avant 6 ans n’est pas seulement inutile, elle est aussi nuisible et dangereuse.
« L’éducation, c’est se faire une œuvre de soi-même ». Pestalozzi considère que toute éducation se construit autour d’une force qui nous pousse à apprendre, et l’éducateur doit entretenir cette force. Selon Pestalozzi, il y a nécessité pour les éducateurs d’agir sur 3 médiums pour pousser l’enfant à apprendre :
Le bon éducateur est celui qui est capable de créer un équilibre entre ces 3 médiums, c’est la base de la méthode.si l’éducateur ne respecte pas cet équilibre, ça va déformer l’enfant.
L’école est nuisible car elle ne respecte pas cet équilibre, en effet, elle se consacre essentiellement à la dimension intellectuelle. Pour rétablir l’équilibre, il faut redonner une place au cœur et au corps dans l’école. C’est pourquoi il faut laisser l’enfant avec la mère car il y aura de l’affectif, de l’intellectuel et du physique.
Ici, l’objectif des éducateurs serait de s’occuper de l’éducation des parents, ainsi, Pestalozzi va vouloir travailler avec les mères pour leur donner des outils pour développer au mieux leur fameuse intuition.
Après l’expérience de Stans, Pestalozzi se fait offrir par la ville d’Yverdon, en Suisse, un château, à condition qu’il y éduque tous les enfants du village.
Pour ce faire, Pestalozzi n’est plus seule, il embauche des maîtres (chacun aura sa spécialité) pour travailler avec lui, il devient en quelque sorte un chef d’établissement. Par la suite, Pestalozzi va scolariser des jeunes de toute l’Europe à Yverdon. Il mettra au point par la suite des outils pour aider les enfants.
Mais, Pestalozzi supporte mal de ne plus être un simple éducateur pour les enfants, il part pour ouvrir un nouvel institut pour les enfants sourds et muets, c’est le premier établissement de la région.
L’éducation de Pestalozzi se veut aimante, l’apprentissage se fait sans note, sans examen, sans sanction, il n’y a pas de par cœur mais de l’observation et de la pratique.
L’école doit copier le modèle familiale car il contient les ressources d’un développement humain naturel en passant pas les soins maternels, ensuite par le soin de soi et enfin on accède à l’autonomie. L’autonomie n’est possible que si les phases du soin maternel et du soin de soi sont respectées.
Le fondement de l’éducation pour Pestalozzi c’est l’amour et la foi.
Pestalozzi est quelqu’un qui va montrer la possibilité d’une éducation nouvelle par l’exemple, il va réussir à associer des théories pédagogiques par la pratique. Mais il va échouer dans toutes ses expériences.
vanessa
vanessa

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Date d'inscription : 06/10/2008

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