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semaine 5 03/11/08

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Message  vanessa Ven 12 Déc - 22:47

2. Le conflit de rapport au savoir dans la relation pédagogique
Le rapport au savoir pose problème. Il y a ambivalence (amour/haine), il n’est pas facile de s’autoriser un savoir car d’un côté, le savoir est source de plaisir mais il est aussi source de menace.
Dans la théorie freudienne, le désir du savoir est le désir d’une quête sur ses origines.
Ce besoin de savoir prend son origine dans le stade anal. Le savoir est rapport à l’autre car il vient toujours de l’autre. Il faut donc accepter ce lien à l’autre pour s’autoriser à savoir. Ce qui amène le conflit car s’autoriser à savoir c’est renoncer à la toute puissance infantile, car le savoir ilpose des limites, on ne peut pas tout savoir.
La relation pédagogique est profondément conflictuelle car elle met en jeu le désir des partenaires ou le non désir (enseignant/élève). Le savoir est un objet d’opposition et de séduction, c’est un modèle d’identification dans lequel l’élève est amené à se reconnaitre.
Identification : processus inconscient par lequel le sujet assimile un aspect, une propriété ou un attribut de l’Autre et se transforme sur le modèle de celui-ci. La personnalité se constitue par une série d’identification.
Les dispositions intérieures (contenu lattent) de l’adulte ont plus d’effets sur l’investissement dans les apprentissages que les paroles non sincères (contenu manifeste).
Le pédagogue doit trouver le juste milieu entre rigidité et laisser faire, c’est un art. le pédagogue travaille avec sa personne, c’est un travail sur soi de mise à distance, de régulation, qui suppose une grande maturité affective.
II/ Les principes du fonctionnement psychique dans les groupes
1. Les phénomènes inconscients dans les groupes
Selon D. Anzieu et R. Kaés, le groupe est régit par les processus primaire (émanant de l’inconscient : rêve, fantasme, mécanisme de défense contre l’angoisse)), et les processus secondaire (émanant du préconscient et du conscient : pensée, action de contrôler, jugement, tension), les phénomènes inconscients sont donc présents dans les groupes.
• Identification et dépendance : S. Freud
Il travaille sur l’illusion que le chef aime tous ses sujet d’un amour égale fondé sur l’identification au chez, c’est le ciment du groupe.
L’amour désexualisé est partagé entre les sujets.
Dérive de ce type de groupe= l’autoritarisme, le leader abuse de la confiance et de l’amour de ses sujets, il maintien ses membres dans un état de dépendance.
A terme, les sujets risquent de nourrir une grande hostilité à l’égard du chef. Le chef autoritaire est fondamentalement faible et immature, il contrôle, impose, a besoin de dominer. Le danger est de susciter la dépendance, l’inertie, voire même la révolte (ce qui serait une bonne chose).
• La personne centrale : F. Redl
Il établie 2 critiques par rapport à la théorie freudienne :
-le chef n’est pas toujours le chef officiel, il faut tenir compte du fait qu’on peut voir apparaitre des personnes centrales qui n’ont pas le statut de chef.
-le chef n’est pas forcement un objet d’amour, il peut être un objet de haine.
La personne centrale est celle qui produit autour d’elle un certain nombre de réactions émotionnelles qui révèlent la structure affective (climat) du groupe.
Redl propose 3 grandes catégories de personne centrale par rapport à leur rôle dans le groupe :
*objet d’identification (enseignant/élève ; élève/élève).
*objet de pulsions (agressives ou libidinales) : ex du tyran ou de celui que tout le monde aime.
*support du moi : besoin de fonction maternelle permanente, demande de soutien par la personne centrale, ce qui entraine une relation de dépendance.
Cette classification permet d’analyser le groupe, la personne centrale et son rôle.
• L’appareil psychique groupal : R. Kaës
Il y a une création psychique commune aux membres du groupe. R. Kaës travaille sur le phénomène de groupe qui assure des défenses, réalise des désirs et met en scène des fantasmes.
La conscience du groupe, c’est ce qui est réellement dit.
Le préconscient est ce qui pourrait être dit, peut être dit mais par quelqu’un représente le groupe.
L’inconscient est le non-dit, certains éléments font l’objet de refoulement groupal.
Appareil psychique groupal = la production groupale qui mobilise l’énergie psychique des membres du groupes.
Dans un groupe, l’inconscient est présent à tout moment, notamment avec la symbolique sexuelle du langage.
Le groupe favorise une certaine régression à des stades antérieurs. Pour comprendre la nature des communications dans un groupe, il faut se référer à la théorie psychanalytique des groupes.
2. La vie fantasmatique des groupes
• Les angoisses archaïques et leurs modalités défensives : M. Klein
4 types d’angoisses archaïques :
-angoisse de morcellement (psychose, schizophrénie) : le groupe est un corps dont chaque sujet est un membre, il y a donc risque de morcellement. Pour éviter cela, il faut unifier le groupe.
-angoisse persécutive (paranoïa) : la faciliter d’un groupe est de trouver un bouc émissaire auquel on fait porter tout les malaises. Pour réagir, le chef doit enlever le bouc émissaire.
-angoisse dépressive (absence de désir) : l’animateur doit faire en sorte qu’il y ait du désir commun, identification à l’animateur.
-angoisse de destruction vitale ou annihilation : les mécanismes de défenses se mettent en place dans le groupe avec des silences obstinés, des couplages (trouve partenaire privilégié dans le groupe). Le rôle de l’animateur est d’intervenir si ces modes de défense sont nocifs au group.
• L’illusion groupale : D. Anzieu
Les processus primaires sont déterminants dans l’illusion groupale. C’est une formation inconsciente spécifique, situation d’euphorie que le groupe connait à un certain moment et qui s’exprime par des propos du genre : « nous sommes bien ensemble… »
L’illusion groupale est le facteur de cohésion de groupe le plus puissant et le plus efficace, mais il a des dérives.
• La fantasmatique orale dans les groupes de formation : Anzieu et Kaës
Le groupe est une bouche, de cette vérité élémentaire et alimentaire ressort l’ambivalence du stade oral entre la bouche nourricière et la bouche dévorante. De fait, l’angoisse de castration orale est présente dans les groupes par la peur d’être dévorée par les autres, que notre parole soit disséquée, d’où le silence obstiné. Il se produit un véritable symptôme d’anorexie groupale.
Kaës présente le savoir comme une substance orale à prendre, à donner et à refuser, d’où les fantasmes du formateur/enseignant :
*Fantasme du pélican : tentation de vouloir gaver les élèves, ça finit par se retourner contre le formateur. C’est une relation aliénante.
*Fantasme de la formation envieuse : il suscite l’envie car le formateur dit qu’il ne sait rien sous prétexte que les élèves doivent trouver eux-mêmes.
3. Le conflit en éducation et en formation
Mythe de pygmalion : il a fabriqué une statue à son image dont il est tombé amoureux. Le désir d’éduquer et de former est lié à un fantasme d’immortalité, d’omnipotence, c'est-à-dire au désir de continuer à exister à travers le formé. Il y a aussi un désir de dominer l’élève. Lorsque l’élève ne se conforme pas aux attentes, sa destruction est une tentation.
• L’épreuve de l’affrontement
Il s’agit de montrer comme la crainte est vive de la part des enseignants que leur classe ne devienne un cirque. L’affrontement est une épreuve stimulante pour le vainqueur mais destructurante pour le perdant. Le formateur est un héro de la culture.
• La castration symbolique
C’est l’idée du mythe de la horde, raconte le meurtre du père par les frères unis. Pour pouvoir êtres des frères unis, ça suppose de tuer le père symbolique, c'est-à-dire d’accepter la loi. Nous sommes tous soumis à la loi.
• L’épreuve de la séparation
Le problème dans le groupe, c’est le deuil du groupe. Il ravive le fantasme de casse, séparation d’avec la mère. La séparation est difficile pour les élèves et les formateurs. C’est laisser le passage à d’autres groupes. Le formateur doit accepter la séparation donc ses limites, il doit accepter que ses élèves lui échappent, qu’ils deviennent autonomes, mais aussi, il doit accepter d’être dépassé par l’élève. Pour l’être en formation, il est aussi difficile d’admettre qu’il a changé, car apprendre c’est changer.
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