cours 6 16/03/09

Entrer dans le monde scolaire est difficile, en maternelle, l'enfant doit être capable de se séparer de son environnement maternel (1er obstacle) pour s'autonomiser, il sera en situation de comparaison, de rivalité avec ses pairs, l'image de soi est compromise (2ème obstacle).
Les évaluations dévalorisantes risquent d'atteindre la développement identitaire. Il faut donc insister sur la qualité de l'éducation qui permet l'identification à un groupe, sans laquelle il n'y a pas d'apprentissage de qualité. Ça suppose une tolérance aux frustrations de l'enseignant (l'élève n'étant pas idéal) et de l'élève (il ne peut pas tout savoir).
S. Boimare : problème des enfants qui évitent de penser. Il propose d'utiliser les grandes œuvres de la culture pour faire accéder les élèves au savoir. Par exemple, Jules Verne permet de faire ressortir les angoisses pour mieux les dépasser. Il ne faut pas nier les angoisses mais les reconnaître pour pouvoir les dépasser.

Chapitre III : Clinique de l'adolescent

1.Le processus d'adolescence
1905, Freud, 3 Essais sur le théorie de la sexualité de l'adolescent.
Adolescere = grandir vers
Freud fait correspondre l'adolescence à la puberté. Certains auteurs disent que l'adolescence c'est de 12 à 20 ans, d'autres jusqu'à 30 ans.
Les grecs ont limité ce passage à des rites, mariage, embrigadement militaire...
les romains procèdent à un pèlerinage au capitole à 17 ans.
L'adolescence s'allonge du fait du fait du contexte économique, on a une plus grande dépendance aux parents, les générations se côtoient plus longtemps, mais ça amène des conflit.
On distingue 2 périodes :
-la petite adolescence : collège, âge le plus difficile.
-la grande adolescence : lycée et après.

Elle commence à la puberté par des rebellions, des refus de l'autorité qui répond à un besoin d'affirmation de soi. Cette opposition est à la mesure de la violence que l'adolescent subit par la puberté (changement du corps). Ces changements rapides ont des répercussions sur le psychologique. L'adolescence est une période de grande vulnérabilité. L'adolescent est en quête de limites et de repères. Il a tout un travail de deuil à faire, de l'enfance. Le question de l'autre sexe se pose. Le concept d'identité prend ici tout son sens, Eriksson parle d'identité au sens où il y a de la continuité (je suis le même malgré les changements), cohésion de la personne, reconnaissance de soi(je me reconnaît dans certaine personne et me différencie d'autre), il faut se situer.
Ascétisme : négation des besoins corporels, intellectualisation.
Intransigeance : l'adolescent adopte une position extrême, besoin de désengagement des parents.
Renversement de l'affect, l'amour devient haine.
Devenir adulte a des avantages et des inconvénients. Les adolescents demandent de la considération, il l'a trouve dans leur groupe de pair.
Processus de désillusion de Winnicott : dans la protection infantile, on a le sentiment de toute puissance. Désillusion par rapport à la toute puissance, à la dépendance affective et économique. Les mécanismes de défenses protègent mais peuvent devenir pathologique et nuire aux symptômes. Le passage vers l'adolescence amène des risques important de pathologie.

2.Les manifestations pathologiques à l'adolescence
Adolescence = période de l'entre 2 qui questionne le normal et le pathologique. Il y a des pathologies transitoires, réactionnelles qui sont juste liées au processus. D'autres pathologies vont s'enraciner plus durablement.
3 catégories de problématique typique de l'adolescence :
-la dépression
-les conduites autodestructrices (suicide, toxicomanie, anorexie...)
-les conduites antisociales (délinquance, violence...)

R.Misès a fait une classification détaillée des plus grands troubles :
-Psychoses et autisme font partis des troubles envahissant du développement, risque de schizophrénie.
-Pathologies limites (entre 2)
-Névroses.
-Troubles réactionnels mais passages en relation avec une situation.
-Déficience mentales.
-Trouble des fonctions instrumentales.
-Troubles des conduites et du comportements liés à l'usage de drogue.
-Trouble somatique, le corps réagit, boulimie, anorexie, trouble du sommeil.

• Les psychoses

Enjeux = cohésion de la personnalité, confusion entre le monde interne et externe, angoisse permanente, insécurité profonde, hallucination.
La schizophrénie débute à l'adolescence, il existe des médicament pour la soigner, mais les schizophrénes disent ne pas en avoir besoin car ils se sentent bien. L'adolescence est une période de recherche de limites, l'adolescent va se mettre en danger pour les trouver, il n'a pas accès à la loi, à la fonction paternelle.

• Les passages à l'acte et les conduites à risques

Le passage à l'acte est un recours à l'agir sans réflexion, sans symbolisation, il correspond à des conduites spontanées accomplies sans réflexion, sous l'emprise d'une émotion violente qui court-circuite toute mentalisation, symbolisation. De nombreux adolescents se livrent à des attaques du corps, elles se prolongent dans tout ce qui fait corps, comme le corps scolaire, social. Derrière ces problèmes d'attaques, on a une recherche de limite.
Dans le passage à l'acte, on a l'idée de trouver une limite qui passe par l'attaque de l'autre, de soi. La limite, c'est ce qui contient et qui rassure. Il faut mettre à l'épreuve les limites, les tester pour les ressentir, c'est à dire admettre la réalité des limites.
Le passage à l'acte se substitue à la parole.
Les conduites à risque : le risque peut-être socialement valorisé (exploit sportif), ces conduites à risques peuvent aller jusqu'à la mort, elles sont souvent des passages à l'acte dont le but inconscient est la recherche de repères et de limites.