cours 1 du 3/02

I. L’école de l’égalité des chances : les lois de la IIIème République et le contexte social, politique et économique.

Depuis la Révolution française, on a connu de nombreux changements sociaux, politiques et économiques. Le monde du travail a beaucoup évolué au 19ème siècle, notamment grâce aux transformations sur le plan scientifique et technologique.
A la fin du 19ème siècle, nous voyons apparaitre la 3ème République, or nous sommes réellement en République depuis celle-ci qui amène une stabilité politique depuis la fin des années 1870.
Dans les années 1880, c’est la mise en place de l’école en tant que système scolaire, c'est-à-dire que ou que l’on soit en France, le contenu de la scolarité va être le même, les enseignants sont formés de la même manière, la gradation va de niveau en niveau, cela caractérise l’école nationale.
Les lois de Jules Ferry mettent en place une école primaire obligatoire, gratuite et laïque.
Entre 1880 et 1887, on voit apparaitre 1/10ème des textes éducatifs que nous connaissons aujourd’hui. Au début de la 3ème République, la préoccupation est centrée sur le système éducatif. Ces lois qui arrivent dans les années 880 sont précédées d’autres lois qui ne sont pas propre à la 3ème République :
1810 : Création de l’école normale d’instituteurs à Strasbourg.
1833 : Loi Guizot qui impose à chaque commune d’entretenir un local pour l’instituteur.
1850 : Loi Falloux qui reconstitue les rectorats d’académies déjà mis en place par Napoléon.
La 3ème république et les lois de Jules Ferry vont normaliser l’enseignement.

Le contexte social, politique et économique :
- Le contexte politique : En 1870, c’est la guerre avec la Prusse. On constitue des régiments régionaux commandés en langue régionale. Il faut résoudre le problème de la langue (parler français) et celui de la notion de Nation qui va être définit par l’école. Un territoire, une histoire, une langue, donc un peuple. L’école primaire obligatoire nous apprend à être français, à avoir l’esprit national.
- Le contexte économique : Le développement de l’industrialisation est en lien avec le développement urbain. Le développement de l’industrialisation amène le décompte des heures. La mesure du temps devient essentielle, il faut apprendre à lire l’heure, les températures, les distances, les poids… l’école va unifier cet apprentissage des mesures. L’école donne les bases de calcul, les 4 opérations. Il s’agit de former des ouvriers urbains.
- Le contexte social : A cette époque, l’exode rural est important. Le modèle social est de plus en plus le modèle urbain. A la fin du 19ème siècle, c’est l’apogée de la bourgeoisie, elle domine et donne un modèle de domination. L’école qui se met en place répond à l’économie, au politique et au social, mais elle répond aussi à des comportements, des connaissances, des valeurs, des normes de conduites définit par la bourgeoisie qui est au pouvoir. Cette dimension sociale de la domination de la bourgeoisie a des conséquences sur la manière d’instruire et d’éduquer les enfants à l’école.
L’école transmet et forme à certaines idéologies républicaines et bourgeoises.
La notion d’égalité face au savoir est primordiale. Ce savoir permet à l’être humain de devenir un Homme à part entière.
L’école doit être laïque. La bourgeoisie n’est pas athée, mais elle est anticléricale (elle n’aime pas les curés) car le haut clergé est monarchiste et est anti républicain. Il faut retirer au clergé le pouvoir qu’ils ont sur la formation de la morale, pour former à la morale républicaine. Il faut éloigner le pouvoir religieux du politique, donc il faut instaurer la laïcité.
Les deux critères qui permettent de comprendre les différences de réussite face à l’égalité, sont l’intelligence et le travail.
L’école républicaine met en place « une idéologie du don et du mérite ». L’école a pour rôle, au-delà de la transmission égalitaire des connaissances, la sélection démocratique des élites. On peut modifier la nature par le travail qui relève de la morale, la nature renvoi à l’intelligence.