cours du 06/04/09

Il existe 2 autres concepts de mémoire sémantique :
-cadre/frame : information organisée en forme de cadre. Ex du restaurant : toutes les autres notions en relation avec le cadre sont préservées comme la réservation, le menu, l'addition...
Donc le cadre est un concept qui est organisé dans notre mémoire sémantique. Au moment où on le traite on réactive les autres concepts qui sont en relation avec ce cadre.
-script/scénario : il s'agit des événements qui sont regroupés en forme de scénario autour d'un concept. Ex du restaurant : je vais réserver, je vais demander le menu...
Donc c'est en rapport avec l'action de faire quelque chose, on dira donc aller au restaurant.

La mémoire sémantique est dépendante de l'expérience personnelle.
Par défaut de cadre une personne peut faire des inférences fausses.
Faux souvenirs (Loftus, 1970) : souvenirs qu'on implante chez un sujet suite à des suggestions, ces souvenirs n'ont donc jamais eu lieu chez cette personne. On se questionne sur les faux souvenirs par le biais de 3 expériences :
1/on contacte les parents de 30 adolescents auxquels ont demande si l'enfant a été perdu pendant son enfance dans un supermarché par exemple. On interroge les mêmes étudiants individuellement sur cette même question. La plupart répond que non, Loftus insiste en disant que les parents l'ont dit, suite à cette annonce, 20 à 25% disent qu'ils on en fait été perdus pendant leur enfance.
2/on amène des étudiants à un carrefour en conduisant, l'étudiant fait le cedez le passage mais il y a un accident à cet endroit. On cherche à savoir pourquoi cet accrochage a eu lieu. L'expérimentatrice dit que l'étudiant n'a pas respecté la priorité, que c'était un stop, après insistance, 20 à 25% des étudiants déclarent avoir grillé le stop et reconnaissent leur faute.
3/on demande a des étudiant de réaliser une tache sur un PC, à un moment donné il y a une panne. L'expérimentateur demande ce qui se passe, l'étudiant répond qu'il n'a rien fait. L'expérimentateur dit à l'étudiant qu'il a du appuyer sur une touche. En insistant, l'expérimentateur arrive à avoir 20 à 25% de la population qui changent d'avis.
Le constat est qu'il y a une partie de la population qui est une terrain facile à la suggestion. Aussi, certaine personne ont un pouvoir de suggestion, et d'autres peuvent être plus facilement influencés. Chez les enfants, on entend souvent des accusations de viols qui ne sont pas vrais mais qui ont été suggérés souvent pas la mère ou l'entourage. Il faut donc faire la différence entre les événements réellement vécu et les événements qu'on a implanté chez des personnes.

La mémoire flash : c'est comme les faux souvenirs, on peut citer des informations générales mais les détails ne sont jamais exactes. Elle est étudiée dans les années 70 par les américains. En Australie, une femme appelle la police pour signaler son viol. Son agresseur nie tout. La femme a donné beaucoup de détail sur la tenue vestimentaire de l'agresseur. Mais en fait le cerveau de la femme a fait une superposition d'image, avant de se faire violer, elle regardait la télé où était « l'agresseur ». le cerveau est capable de faire des fausses interprétations au niveau des visages (fausses inférences).

Le Langage

Relation entre pensée et langage?
Le langage est un système complet, un système a des règles d'organisation, des composantes, des processus de fonctionnement.
Le langage est une forme concrète de la langue qui pourrait être écrite ou verbale.
La langage est-il nécessaire pour le développement de la pensée? Pour Piaget non, mais pour Vygotsky, la relation entre le langage et la pensée est une relation dialectique (réciproque), le langage a donc une effet sur le développement de la pensée et inversement.
Les composantes du systèmes langagier :
On parle de 4 composantes du système langagier.
La structure lexicale :
Elle est composée de phonèmes et de morphèmes.
Phonème = lettre qui ont un son différent dans le contexte, exemple zona et sauna, la différence se trouve dans le son « s » et « z », ce sont donc des phonèmes.
Morphème = plus petite unité de son qui a une signification. Par exemple, dans redémarrer, « re » signifie la répétition, « démarr » est l'action, et « ez » est l'ordre d'exécution.
La structure syntaxique :
Elle représente les règles grammaticales spécifiques à chaque langue.
Pour Chomsky, le langage a 2 caractéristiques importantes :
-il est ouvert et illimité : on peut créer un nombre indéfini de phrase.
-il est régulier : des règles permettent de faire des transformations sans changer le sens de la phrase.
La structure sémantique :
Il s'agit de la signification de la phrase, même si la structure lexico-syntaxique est bonne, ça ne suffit pas, il faut une signification à la phrase. Par exemple, « l'armoire a bien mangé » n'a pas de sens.
La structure pragmatique :
L'énoncé produit par un sujet a toujours un but, une fonction.

Pour Chomsky, soit le langage est une prédisposition génétique chez tous les enfants. Dans ce cas, tout enfant est capable de parler n'importe quelle langue et d'acquérir n'importe quel grammaire.
Soit le langage est un apprentissage, car s'il y a prédisposition, l'enfant devrait être capable de ne pas faire de faute.
À partir du 7ème mois de grossesse, l'enfant mémorise la langue, à la naissance il est donc capable de reconnaître sa langue maternelle. À partir de 6 mois, un enfant perd ses capacités à exprimer certains phonèmes.
Si l'enfant n'est pas exposé au langage avant l'âge de 12 ans, âge critique, alors l'enfant ne peut acquérir le langage.
Il existe des gènes de langage, la théorie de la prédisposition est donc confirmée.