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Message  vanessa Sam 13 Déc - 1:16

Chap. III : Gestion des conflits et violences en milieu scolaire

I. La violence scolaire
1. Appréhension du phénomène violence
Il y a une nouvelle conscience face à ce que l’on appelle violence. On peut définir la violence par le fait qu’elle est condamnable et assimilable à une transgression.
La violence est-elle toujours intentionnelle ?
Il y a 2 point de vue :
Pour J. Pain et Y. Michaud, la violence est toujours intentionnelle, elle relève d’une construction consciente avec le but de nuire à autrui, c’est un conflit sans issue.
La situation violente renferme la problématique d’une situation duelle. Pour eux, la violence peut être physique, morale et psychologique.
Pour d’autres auteurs, cette définition de la violence est trop restreinte, donc la violence est multiforme. Il faut y intégrer la violence perçue qui peut être variable en fonction des milieux sociaux, des époques, du ressenti personnel…

Travaux d’E. Debarbieux :
Il faut intégrer les aspects subjectifs si on veut cerner le phénomène de violence. Toute la violence n’est pas délinquante et le crime n’est pas toute la violence non plus.
Donc la définition de la violence est toujours contextualisée.
Victimation =les faits qui rendent victime (individuel)
Victimisation= stigmatisation de population potentiellement victime (groupe entier comme banlieue, jeunes…)
Dans les années 19800, il y a une explosion de la notion d’incivilité, donne lieu pour Debarbieux à 2 critiques :
-ça criminalise des comportements ordinaires, c’est un abus du terme.
-ça banalise des infractions sérieuses.
Debarbieux préfère employer le terme de micro-violence (=petits faits qui font violence par leur accumulation et leur répétition) plutôt que d’incivilité.
De cette accumulation de micro violence ressort un climat d’insécurité, de replis sur soi pour les victimes et un sentiment d’impunité chez les agresseurs (loi du plus fort).
Définition plus large de la violence selon Debarbieux : la violence, c’est ce que je considère comme tel, c’est ce qui me fait violence. Ainsi, il intègre toute la subjectivité de la violence.
Il distingue 3 niveaux dans ce concept :
*crimes et délits
*incivilité ou micro-violence
*sentiment d’insécurité (qui résulte des niveaux précédents)
Dans le milieu scolaire, on a une majorité de micro-violence interne à l’école. On distingue 3 périodes dans la violence scolaire : les années 70 où on parle de chahut ; les années 80 la violence scolaire est une violence urbaine ; et les années 90 où on a une effervescence médiatique sur les incivilités.
2. Orientation des recherches sur la violence scolaire
Les recherches se sont orientées à la fois du côté objectif et subjectif. Il faut prendre en compte la question des générations, car les enseignants entre 50 et 60 sont plus sensibles aux « violences ». De même, dans les établissements favorisés, les enseignants sont plus sensibles à la violence et subisse davantage des traumatismes car ils ne sont pas habitués. A l’inverse, dans les milieux défavorisés, il y a plus de tolérance.
La massification de l’enseignement a produit davantage de violence qui ont montré les effets inégalitaire du marché scolaire. La fonction formatrice de l’école amène à la violence anti scolaire (contre l’institution).
On peut constater que les filières dites ségrégatives (par niveaux) sont plus violentes que les autres. Il faut donc favoriser la mixité sociale dans les écoles. Il y a donc des effets de classes, mais il y a aussi des effets établissements qui dépendent de la politique éducative. Par exemple, une équipe enseignante tournante va favoriser la violence.
La recherche aujourd’hui s’oriente sur 3 points :
*l’écoute des victimes
*les effets établissements
*la technique de médiation
On remarque 3 façons d’expliquer les violences urbaines :
-les médiats : il y a une défaillance des processus de socialisation (ex : père au chômage qui est discrédité par rapport à son fils)
-crise de la légitimité des institutions (bavure policière)
-révolte des opprimés : pour F. Dubet, il y a sur-socialisation aux valeurs dominantes ce qui entraine une frustration car il n’y a pas la possibilité d’obtenir les objets des classes dominantes.
C’est ce type de violence qui enferme le quartier sur lui-même et amène à des ghettos.
3. Facteurs de risques sociaux et institutionnels
Approche de Debarbieux= approche de risque.
Il y a la violence de quartier qui envahit l’école, vols, insultes entre les groupes de jeunes.
Il y a la violence sociale : la distance sociale et culturelle enter enseignant et élèves s’est agrandi, ce qui amène à une sorte d’incompréhension, sentiment de désorganisation du système scolaire.
Un facteur de risque seul ne va pas entrainer de comportements violents, il en faut plusieurs.
Debarbieux essaie de déterminer les facteurs de risque : il y a une part de –l’économique et du social ; -de l’éducatif.
Le contexte géographique reflète les difficultés socio économiques.
Difficultés socio-économiques : certains territoires accumulent ces difficultés comme le chômage.
Crise du lien social : pas d’intervention à la place d’un autre parent, démission collective des citoyens.
Dans ce contexte de cris du lien social et de crise économique, on va travailler sur 3 grandes catégories de facteurs de risque : facteurs familiaux, personnels et environnementaux.
Salon Debarbieux, des facteurs de risque sont des événements ou des conditions biologiques et environnementales qui augmentent la probabilité pour un enfant ou un adolescent de développer des troubles émotionnels ou du comportement.
Au niveau familial : les jeunes délinquants ont souvent une histoire familiale d’enfant battu, maltraité, où l’usage de la violence fait partie du quotidien, il reproduira cette violence à l’école. La famille est le plus grand lieu d’insécurité avec un engagement parental dans la délinquance (toxicomanie). Ici, le facteur de risque est un style d’éducation rigide, style parental alternant rigidité et indifférence, ce qui est le plus mauvais. Mais aussi, on a une mauvaise relation de la famille avec l’école.
Au niveau personnel : trouble psychologique de l’enfant, intelligence faible.
Le fait d’être un garçon est un facteur de risque d’être agresseur comme victime, en particulier pour les violences directes et physiques.
Le désengagement moral est un processus interne qui justifie le recours à la violence, qui consiste à nier la violence, à minimiser son implication et les conséquences d’un acte, à dévaloriser la victime.
Au niveau environnemental : le climat scolaire est marqué par une sorte de sentiment d’injustice à cause de l’échec scolaire. Dans le système éducatif, il y a une mauvaise connexion entre l’école primaire et le collège, et il n’y a pas suffisamment de mixité sociale. Mais aussi une mauvaise relation famille/école et un manque de participation des élèves à la vie scolaire. L’instabilité des équipes éducatives peut aussi être un facteur de risque.
vanessa
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