semaine 3 13/10/08

II/ L'approche dynamique de K,Lewin
K. Lewin est un psychologue allemand, il est le fondateur de la notion de dynamique de groupe et de thérapie de groupe.
A. La notion de dynamique de groupe
Théorie du champ psychologique= espace vital fait de force multiples et mouvantes qui se trouvent dans un état d’équilibre. Si cet équilibre est rompu, il y a tension chez l’individu qui va essayer de rétablir l’équilibre.
La tension peut-être produite pas un échec dans la tâche, par l’interruption d’une tâche, par la frustration liée à l’insatisfaction dans le résultat.
L’hypothèse de K. Lewin est que la frustration engendre l’agression.
Il existe 3 climats :
*autocratique = climat frustrant, il y a soit obéissance passive, soit révolte, et fabrication de bouc-émissaire.
*laisser-faire= le leader n’intervient pas, le taux d’agressivité y est élevé, il y a présence d’un bouc-émissaire.
*démocratique= ce climat est plus apte à réguler les tensions, l’agressivité se décharge au fur et à mesure. Le groupe y est assez satisfait, il y a un respect mutuel, le groupe est donc plus productif.
B. Décision de groupe et changement social
Recherches faites sur un groupe de ménagères américaine volontaires, le but est de leur faire consommer des abats. Il y a 2 méthodes, la discussion libre en petit groupe qui fait 32 % de convaincues de manger des abats, et l’exposé à un groupe qui ne fait lui que 3 % de convaincues.
Dans la discussion libre en petit groupe, on a l’implication de chacun, il est donc plus facile de changer le comportement d’une personne en petit groupe que seule. En effet, en général l’individu ne s’éloigne pas de la norme du groupe (uniformité de la pensée du groupe). Dans un petit groupe il y a un engagement de la part de chacun ce qui fait l’efficacité des discussions.
Le changement d’opinion passe par 3 étapes selon K. Lewin :
-la décristallisation (ou dégel cognitif) : c’est la levée des résistances.
-le déplacement : les tensions sont réduites.
-la cristallisation vers une nouvelle norme.
Plutôt que de faire pression, il faut lever les résistances.

Porté et limites des théories de K. Lewin :
Avec cette théorie, il y un risque de manipulation des changements, des groupe et la participation peut être limitée.
Pour Moscovici, le changement vise la transformation des rapports sociaux.

III/ Les modalités de l'influence sociale
Influence sociale= quand l’interaction avec autrui conduit à transformer la perception qu’un sujet a de l’environnement.
Dans toutes sociétés, il y a 2 tendances qui s’affrontent : la tendance au contrôle social VS la tendance au changement social.
Le conflit amène le changement, l’incertitude et l’incertitude va permettre l’influence.

A. La conformité (Asch)
Comment un individu peut éviter le conflit quand il ne partage pas l’opinion du groupe ?
Ici, le groupe représente la norme, l’individu doit donc renoncer à ses idées sous l’influence de la majorité. Cette influence renforce le contrôle social car il y a victoire de la norme dominante = effet Asch.
Il existe 3 processus dans cet effet Asch :
*le processus de complaisance : une personne seule se conforme à la norme de la majorité, c’est une façon de résoudre le conflit.
*le processus d’identification : le sujet a envi de maintenir l’appartenance au groupe, il recherche donc la conformité à la norme du groupe.
*le processus d’intériorisation : quand la norme est ancienne, elle est complètement oubliée pour adopter une nouvelle norme. La conformité consiste à modifier son jugement et son comportement pour les mettre ne accord avec la nouvelle norme de la majorité du groupe.
B. La normalisation (Shérif)
La normalisation de Shérif c’est l’art du compromis.
Le processus de normalisation collective est un système de concessions réciproques qui atténue les extrêmes pour converger vers une norme commune. Ce processus montre qu’en général, l’individu n’aime pas s’écarter des normes du groupe.
Dans ce système, l’issue du conflit est l’instauration d’une norme collective.
C. L’innovation (Moscovici)
L’innovation qui vient d’en haut renvoie au phénomène de conformité. L’innovation qui vient d’en bas est elle le fait de minorité sans pouvoir. Les innovations sont au départ le fait de personnes qui dévient les normes. Il y a 2 situations : si la majorité n’a pas encore de norme à ce sujet, alors il y a création d’une norme collective ; mais si la majorité possède déjà une norme et qu’une minorité opère un changement, elle remet en doute le point de vue majoritaire.
La condition du processus d’influence est la consistance, c'est-à-dire le maintien systématique et unanime d’une position par le groupe minoritaire.
Pour Moscovici, l’influence sociale n’est pas une question du nombre de personnes, mais il faut avoir le même point de vue.
Là où il y a innovation, il y a influence dans la sphère privée.
Pour Mugny, Doise et Deschamp il y a une condition à la consistance :
-Condition rigide : la consistance doit éviter d’être brutale.
-Condition flexible : montre qu’il existe d’autres points de vue, il faut être à l’écoute des autres tout en introduisant son propre point de vue.
Le conflit est une stratégie d’influence, quand il s’agit de convaincre, c’est la seule stratégie possible.
Perez et Mugny : quand il s’agit d’influencer autrui, la plupart des personnes évite le conflit car elles pensent que le conflit est inefficace.
Quand le sujet est motivé et convaincu que son point de vue est bon, il devient persuasif et efficace dans le conflit. On remarque qu’il y a un effet circulaire entre la conviction personnelle et l’efficacité de l’influence d’une personne.