semaine 4 20/10/08

IV/ Les relations entre groupes
A. Catégorisation, stéréotypes et prejugés
Le sentiment d’appartenance peut aussi s’appeler auto-catégorisation.
Un groupe st un espace où naissent des émotions et des pensées communes. Un sentiment d’appartenance va naître de ces expériences partagées, c'est-à-dire une identité groupale, collective qui va faire partie de l’identité de soi, de l’identité sociale.
L’identité sociale est un compromis entre le besoin d’assimilation et le besoin de différenciation, c’est un besoin identitaire et un besoin cognitif qui fourni des repères pour comprendre l’environnement.
Ces appartenances groupales peuvent être le germe des exclusions car cette appartenance groupale finit par comporter des jugements, des évaluations et des représentations des autres groupes.
La différenciation catégorielle (eux et nous) suffit à induire des biais de favoritisme envers son propre groupe et une évaluation négative envers les autres groupes. Le simple fait de constituer 2 groupes va induire ce phénomène de catégorisation quelque soit les critères des groupes.
La catégorisation sociale est une source de conflit quand l’appartenance est exclusive. La façon de lutter contre les effets de la catégorisation est de reconnaitre en soi des appartenances multiples.
Les stéréotypes sont des généralisations qui uniformisent les groupes qu’ils décrivent. Ils supposent une cible, ils sont arbitraires et réduisent le groupe visé à une série de traits par le biais d’une assimilation. Le stéréotype homogénéise l’autre groupe, on ne voit plus les disparités, c’est une forme d’ethnocentrisme. Ces appartenances groupales tendent à se cristalliser.
Le stéréotype va rationaliser et justifier le préjugé.
Le préjugé est une valeur négative ou positive que l’on attache au stéréotype. Il a un effet sur l’estime de soi et la performance des cibles. Les préjugés et les stéréotypes se transmettent dans l’inconscient par le poids des traditions et par la culture familiale et scolaire.
La discrimination permet d’institutionnaliser la mise à distance, c'est-à-dire qu’elle institutionnalise le fait que certains groupes soient défavorisés.
B. Compétition et cooperation intergroupes
Les situations de compétitions vont accentuer les risques de conflits violents, dévaloriser l’autre groupe fait partie du phénomène de compétition ce qui entraine une hostilité intergroupe.
Il faut 3 conditions pour qu’il y ait compétitions :
-un sentiment d’appartenance (auto-catégorisation).
-des critères pertinents et des valeurs partagées (ressemblance).
-un équilibre relatif des groupes.
Il faut éviter de faire des groupes basé sur des critères proches de préjugés (filles contre garçons) sinon il y aura conflit.
La cible discriminée peut accepter la compétition, mais elle peut décide de changer le point de comparaison pour préserver son identité positive. On peut essayer de place la compétition sur une autre dimension que celle de départ. La compétition crée le conflit et l’accentue.
C. Conflits et négociations intergroupes
Avec une relation symétrique, on peut négocier, le conflit va perturber les relations intergroupes. Cependant, il renforce la cohésion à l’intérieur du groupe et permet un plus grand respect des normes à l’intérieur du groupe. La négociation dans ces conditions est un processus de résolution des conflits sur la base de concession réciproque.
1ère phase de la négociation, il y a radicalisation des positions, on accentue la divergence.
2ème phase : étude approfondie de la situation
3ème phase : reprise des positions de la phase 1 avec examen attentif des offres et des demandes.
4ème phase : nouvelle perception des conflits, arrangement si la négociation est réussie.
Quand il est trop difficile de négocier, on a l’intervention d’un médiateur qui est la pour faciliter le dialogue, pour maintenir l’équilibre des forces entre les 2 groupes, et pour coordonner les efforts de chacun. Pour Shérif, la négociation est un bon processus dans le cas de conflit sauf qu’il y a des obstacles important à la négociation comme :
-les processus de catégorisation, préjugés, discrimination, pas de reconnaissance de l’autre groupe.
-la recherche d’un coupable, rejet du blâme sur l’adversaire, rappel de conflits antérieurs.
-la dissuasion, génère du conflit car l’autre est perçu comme un ennemi.
Shérif observe 4 types de réponse résolvants le conflit :
*la résistance non violente : elle culpabilise l’adversaire qui veut s’imposer par la domination, renferme des germes de conciliation.
*l’initiative unilatérale : un groupe décide d’arrêter le conflit.
*la rencontre entre leader : elle peut agir sur le groupe mais avec des limites de ce que le groupe peut accepter comme concessions.
*le but suprême : dans l’intérêt de tous, les groupes en conflits collabore pour résoudre un problème commun.




Chap. II : L’approche psychanalytique des groupes
Introduction :
Le conflit est un concept central en psychanalytique. Et la relation éducative est particulièrement conflictuelle. Il faut faire le lien entre l’affect et la cognition, les êtres à former ne sont pas que cognitifs, la relation éducative est aussi chargée d’affect.
Le point de vue psychanalytique est beaucoup utilisé quand il y a un problème, notamment dans l’éducation « spécialisée ».
Les phénomènes inconscients ont des effets qui peuvent être maitrisé comme l’existence d’une sexualité avec des désirs et des interdits, ou des angoisses
I/ Le conflit en éducation
Pour Freud, l’éducation sert à protéger l’enfant de ses pulsions destructrices et à le protéger des maladies mentales, elle sert à contrôler les pulsions internes pour s’adapter à la société. Pour cela Freud recommande de la souplesse, il faut être ni trop rigide, ni trop laxiste.
1. Le conflit éducatif au cours du développement de la personne
Il y a 2 périodes au cours du développement, le stade anal et l’adolescence.
Pendant la période du stade anal, on a un apprentissage de la frustration au sens d’une opposition radicale au désir. L’enfant s’aperçoit qu’il a le pouvoir de dire non, mais en même temps, il se rend compte qu’il y a beaucoup d’obligations et d’interdits.
L’autorité (la socialisation) est intériorisée à partir du moment où :
-l’éducation est cohérente entre les différents adultes qui interviennent auprès de l’enfant
-les limites et les interdits sont donnés progressivement et de façon souple
-une relation de maternage continue de perdurer.
L’agressivité fait parti du normal à cet âge, le fait de grandir fait qu’on passe par l’agressivité au sens d’affirmation.
L’adolescence permet de devenir adulte, l’individu va devoir s’opposer aux parents, à l’autorité pour se construire. L’adolescent est angoissé par les transformations physiologiques et émotionnelles qu’il subit (puberté).
La grande tâche du Moi va être de se séparer de la dépendance parentale, de la résolution des conflits œdipiens, ce qui suppose des mécanismes de défense particuliers contre l’angoisse.
Catégorisation des données par Anna Freud sur l’angoisse et les mécanismes de défense :
Il y a 2 catégories de défense :
-le désengagement dans le lien avec les parents,
Ce qui agit sur le comportement avec :
-déplacement de la libido vers les pairs
-renversement de l’affect (révolte)
-retrait de la libido dans le soi (narcissisme)
-régression à des stades antérieurs du développement

-une lutte contre les pulsions,
Ce qui agit sur le comportement avec :
-sublimation, détournement des pulsions vers des objets culturels
-ascétisme : l’ado qui philosophe, nie des besoins corporels pour devenir un pur esprit
-idéalisation : fantasme
-intransigeance : adoption d’une position extrême, refus du compromis