semaine 2 06/10/08

En 1932, présidence d’Henriot permet le passage d’une instruction publique à l’éducation nationale, donc l’instruction se distingue de l’éducation. Aujourd’hui, l’école doit instruire et éduquer, l’un ne va pas sans l’autre. La scolarisation porte sur ces 2 concepts sans pouvoir les distinguer.
Le savoir libère l’homme de la conaissance et fait de lui un être civilisé, permet un apport à la civilisation. Réciproquement, la scolarisation quand elle est réalisée pose la question de son action sur 3 plans :
-idéologique : la liberté de penser développe l’esprit critique. La scolarisation est un outil de modelage idéologique.
-moral : fait d’acquérir et d’intérioriser les règles sociales.
-social : à la fois une dimension de reproduction et une dimension de la révolution (tous leaders de l’anticolonialisme sont passées par l’école)
L’école devient l’institution prépondérante de la socialisation.

Durkheim :

• argumentation sur la conception de l’éducation (définition de l’école) :

Education= « action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mures pour la vie sociale1. Elle a pour objet de susciter2 chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et moraux3 que réclament de lui et la société politique dans son ensemble4 et le milieux social auquel il est particulièrement destiné5 ». 1922
1 : ne concerne pas seulement l’enfance mais aussi l’adolescence, il faut savoir à partir de quand une génération est mure.
2 : susciter =faire surgir à partir de lui des états, l’intervention ne se fait pas à l’extérieur de l’enfant.
3 : manière de se tenir, de s’adapter aux règles, de penser… Ces 3 états sont indissociables.
4 : éducation= socialisation
5 : reproduction sociale

• commentaire sur l’institution :

L’institution se caractérise par son aspect contraignant, elle a une force à laquelle on ne peut résister, force de son autorité. S’il y a un phénomène de socialisation, il y a effet de l’institution et mise en place de cette autorité. Cette autorité est soutenue de 2 manières : par les forces physiques et par la morale. Il faut donner plus d’importance à la contrainte morale car la morale est plus efficace alors que le physique a ses limites.
La contrainte institutionnelle a donc un fondement moral qui prend 2 formes :
Le respect et l’autonomie. (Respect< autonomie) L’autonomie est plus importante que le respect, je suis « libre » de me plier à la règle ou non. Quand je respecte une règle parce que j’ai choisi de le faire, ça a plus de force que si je le fais parce que j’y suis obligé. L’autonomie est manipulée.
Sartre : « la liberté c’est ce que vous faites avec ce qu’on a fait de vous ».
M. Weber montre que le pouvoir a 2 sources :
La contrainte et la légitimité. (Contrainte< légitimité) La légitimité est la capacité qu’a le détenteur du pouvoir de faire adhérer l’autre à ce qu’il impose.
K. Marx : phénomène de l’aliénation, renvoie à une situation où il constate que les révoltes sont le fait d’ouvriers et sont engagées par les mieux lotis parmi eux. Ceux qui ne font jamais grève sont ceux qui sont dans les situations les plus précaires, ils ne se révoltent pas car ils sont aliénés (= fait qu’un individu n’a pas la possibilité de développer un regard critique sur sa propre situation (s’ils font grève, ils n’ont plus de travail). Marx dénonce la pseudo autonomie que valorise Durkheim dans le phénomène d’éducation.