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cours 8 30/03/09

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Message  vanessa Jeu 9 Avr - 12:03

Chez les ados, on a plusieurs formes de conduite à risque :
-le défis motorisé
Chez les 15-25 ans c'est la 2ème cause de mortalité à cause de suicide, la 1ère cause c'est les accidents de la route, mais on pense que 20% d'entre eux sont des suicides déguisés. Dans tous les cas, c'est une mise en danger. Pour se prouver qu'il est en vie, l'ado a besoin de se confronter à la mort.
X. Pommereau : la société a ses responsabilités avec la valorisation du dépassement de soi, les exploits individuels, ces ambiguïtés ne sont pas étrangères aux dérives constatées chez certains jeunes.

-la loi
Vols dans de grands magasins. Dans la plupart des cas, il n'y a pas de récidive. Certains auteurs ont pu faire le parallèle entre conduite à risque et rites de passage de l'adolescence à la vie adulte. La différence est que les rites de passages peuvent être violents mais sont encadrés par les adultes, alors que les conduites à risque ont lieu à l'intérieur de groupes non structurés, sans valeur sociale ou intégrative.
Il faut un milieu rassurant, stable, qui donne des limites cohérentes pour le bien être des ados.

-la sexualité
2 types de risque, la grossesse et le SIDA. Chez les filles, on remarque beaucoup de grossesses précoces qui montrent un problème identitaire, une défaillance narcissique, la grossesse leur donne ainsi un statut. Le SIDA représente une mise en danger, flirter avec la mort, les actes sexuels sont délibérément non protégés. Ils ont l'illusion de toute puissance, sentiment d'invincibilité.

-la toxicomanie
il faut distinguer la prise occasionnelle et la toxicomanie. Il ne faut pas dramatiser ou moraliser, ce qui renforcerait le jeune dans son sentiment de solitude, d'incompréhension, ce qui va renforcer sa dépendance au produit. S'il y a rupture de l'enveloppe corporelle, alors il y a danger.
Il s'agit du remplacement de la dépendance maternelle par une dépendance à un produit, ça donne une illusion d'autonomie. Aujourd'hui, la moitié des ados consomme de l'alcool, 40% de façon occasionnelle, 10% de façon régulière, 30% entre 15 et 19 ans fument régulièrement du tabac, 30% ont fumé une fois du cannabis dans l'année.

-l'anorexie et la boulimie
L'anorexie se définit comme une restriction alimentaire majeure entrainant un amaigrissement sévère, elle touche 10 femmes pour 1 homme. C'est une forme de suicide lent. C'est une question d'image de soi, problème identitaire, l'inconscient résiste à la réalité. Souvent, les relations à la mère sont difficiles, il faut agir différemment qu'avec la force. Il s'agit d'un interdit de désirer.
La boulimie est une addiction aux aliments, besoin irrépressible de se gaver.
1% des ados sont anorexiques et 3 à 10% sont boulimiques.
Il s'agit d'une conduite d'auto-sabotage qui devient le seul moyen de s'affirmer, de se différencier. L'agir est une façon d'exister face à la réalité, de remplacer une dépendance par une autre.

Il faut un cadre thérapeutique, une écoute, un espace de rencontre, espace transitionnel selon Winnicot pour éviter ce genre de comportement. Il faut être capable de résister aux attaques des ados, c'est à dire maintenir un cadre solide sans toute puissance ni impuissance, jamais d'abandon ni d'autoritarisme.

  • Le retrait relationnel, la dépression, le suicide

Il y a plusieurs degré :
Le 1er degré est celui du retrait relationnel de type morosité (l'ado s'isole dans sa chambre). Ça n'est pas forcément pathologique mais ça peut le devenir s'il est associé à une fuite du monde extérieur.
Il y a un double message derrière le retrait relationnel, « aidez-moi, mais ne m'aidez pas ». Il s'agit d'attirer l'attention de l'adulte mais sans en avoir besoin. Il faut observer s'il y a un maintien des contacts avec autrui.
30 à 40% des ados connaissent la morosité, ça peut aller jusqu'à sécher les cours, aux fugues.
Le 2ème est la dépression. Les hommes font moins de tentatives de suicide que les femmes mais ils réussissent mieux. On constate que les 14-15 ans ont des idées suicidaires, 23% pour les femmes et 14% pour les hommes. 7% des ados sont en état de dépression. Il y a 800 suicide chaque année en France et 40000 tentative de suicide chez les 15-25 ans. Une TS est souvent un appel de l'amour de l'autre. On voit derière la TS un meurtre déguisé, souvent, il y a un secret de famille caché derrière. 1/3 des TS est du à un traumatisme sexuel infantile. la tentative de suicide est le 3ème degré.
Points communs aux TS :
-elle s'enracine toujours dans l'histoire du sujet et de ses proches (secrets de famille, non-dits)
-cet acte fait écho à d'autres violences subies (violence contre soi) dans le réel ou l'imaginaire.
L'acte suicidaire met en scène le conflit œdipien, c'est à dire un appel aux parents qui ont donné la vie, c'est un moyen d'échapper à l'inceste tout en l'accomplissant, avoir une place unique dans l'esprit des parents.
Pommereau : « Le suicidé devient le tout puissant persécuteur des survivants. »
vanessa
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Date d'inscription : 06/10/2008

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