semaine 8 25/11/08

II/ Un exemple d’insertion par le loisir : le sport - insertion
A/ Historique
Sport= opium du peuple, sert à occuper l’esprit du peuple pour qu’il ne pense pas aux grandes choses fondamentales (Lénine : religion=opium du peuple).
« Le sport c’est éducatif ».
Années 80 : quand la politique de la vile se met en place, la 1ère activité convoquée pour la dynamique d’insertion c’est le sport. Il a donc une logique d’Acc social.
B/ Caractéristiques du secteur
Le sport : *réponse au mal être urbain, réussite par le sport fait se sentir mieux
*ça occupe
*ça socialise
*ça amène des valeurs, discipline, effort…
*c’est bon pour la santé
Ce discours fonctionne car il est très médiatique. Autours de ce discours se structure un tas d’activités sportives avec pour but de récupérer les jeunes.
Apogée en 1991 avec le sport insertion ou socio-sportif.
Le sport insertion ne peut avoir une valeur de prévention car il a plus une visée de faire des grands sportifs, ceux qui n’ont pas les capacités pour faire du sport n’ont aucun intérêt car avec les enfants du quartiers, il faut faire en plus de la médiation sociale car ils ne sont pas socialisés..
F. Chobeaux : ce type d’activité est intéressante si d’autres acteurs que les acteurs sportifs classiques le font, comme les travailleurs sociaux…l’activité sportive n’est qu’un moyen d’entrer avec le public, ça n’est pas un but en soi.
De manière générale, le mouvement sportif refuse l’autonomisation, ils ne veulent pas d’intervention d’autres acteurs que ceux du mouvement sportif, les acteurs sociaux n’ont donc pas le droit d’intervenir.
C/ Philosophie éducative du sport insertion
Le sport compétition= but : performance
Sport insertion= but : socialisation
En utilisant l’activité sportive pour l’insertion, on invoque tout l’imaginaire du sport et ses valeurs, les jeux permettent de modifier les règles et donc la socialisation. Dans l’activité traditionnelle, il faut un engagement de la part des jeunes, accepter l’obéissance. La personnalité n’est pas prise en compte.
Dans la logique du sport insertion, l’animateur doit être dans une logique d’individualisation, il faut construire l’autorité, il faut donc savoir gérer un groupe.
On a bien souvent une identification au champion, de celui qui a réussi à partir de rien. La question est de savoir quel est le modèle qu’on propose aux enfants, si les valeurs du modèle sont bonnes…
Aujourd’hui, l’animation de proximité ne peut faire l’impasse sur ce modèle d’identification.
Compétences des animateurs : savoir gérer les conflits, médiation et relation de confiance, de stabilité.
D/ Le sport insertion : un mythe ? Relation entre sport et violence
Dans le sens commun, le sport canalise la violence, l’acceptation de la règle dans le sport se transposerait dans la vie quotidienne, mais ces effets positifs sont plus des croyances.
En effet, il y a un déplacement des valeurs même quand on joue. Il n’y a pas de partage entre le permis et le défendu mais en terme de « c’est réalisable » ou non, savoir si on va se faire prendre.
2 idées principales :
-déconnecte l’idée qu’acceptée la règle dans un lieu suppose le transfert dans les autres lieux.
-projet ambigu et occupationnel car favorise l’occupation du temps libre et non l’apprentissage des valeurs citoyennes.
Donc l’animation de proximité n’est pas gagnée, elle repose la question de la formation et de la compétence des animateurs.

J'étais absente pour le dernier cours

III/ Au regard de ces nouvelles orientations, quelle formation pour les acteurs de l’animation socioculturelle ?
A/ Diplômes et formations de la jeunesse et des sports
B/ Formation diplômante ou qualification ?
Conclusion