cours du 12/05/09

La sociologie britannique du curriculum
C'est une sociologie qui se développe dans les années 1980 d'abord dans la sociologie britannique. Elle porte sur l'analyse des parcours du point de vue officiel de l'organisation, indépendant des élèves.
Curriculum caché : ce qu'implique tel ou tel parcours en terme de connaissances/ comportements attendus sous une forme implicite, caché, qui ne peuvent être prononcés de manière explicite. Ce curriculum caché sous entend aussi les critères d'orientation.
Cet ensemble de phénomènes renforce les effets de la culture libre, du K social, de la connaissance ou de l'ignorance que l'on peut avoir de tel ou tel parcours.
Willis travaille sur les apprentissages des ouvriers (CAP), il montre que même sur des contenus semblables, il va y avoir des attentes des enseignants, des comportements qui font partis de cette scolarité ouvrière. Willis développe l'idée d'une culture d'atelier qui s'oppose à la culture scolaire. Cette opposition montre qu'il y a opposition ente les pratiques enseignantes et les contenus acquis. Dans culture ouvrière, l'enseignant n'a pas besoin de prouver ce qu'il sait, alors que dans la culture scolaire il n'y a pas de remise en cause du savoir du supérieur.
La sociologie des « effets »
Il y a 2 effets, l'effet maître et l'effet classe.
Plus on développe l'analyse du système scolaire et plus l'effet classe ou établissement sera important.
Effet établissement : fin 20ème, chaque établissement ne se retrouve pas à égalité avec les autres bien que les contenus soient identiques.
Un effet pervers se développe, plus on va chercher la réussite par établissement et plus on aura des établissement qui cherchent à s'adapter à leur public.
Ce n'est pas le public qui doit s'adapter mais c'est l'établissement qui change en fonction du public potentiel. L'établissement est caractérisé par son lieu géographique, ses options, ce qui fait que l'établissement n'aura comme public qu'un certain type. Progressivement les établissements se spécialisent.
Les plus aisés en K culturel et social vont mettre en place des stratégies de déplacement d'adresse afin d'être dans les meilleures écoles.
Effet classe : interne aux établissements, pose question sur la validité de l'homogénéité d'une classe, est-il moi d'avoir une classe hétérogène ou homogène? On a un effet de la classe sur la réussite de chacun des élèves. Cet effet fait jouer à la fois le niveau des élèves, de l'établissement, des enseignants, cela renvoie au curriculum caché (effet pygmalion : influence de celui qui apprend sur l'apprenant donc sur sa réussite).

Nous sommes dans une impasse dans la mesure où l'anonymat sur les copies amène la cécité aux inégalités sociales, mais si les copies ne sont pas anonymes, on a alors une différence de jugement par rapport à l'élève.
Plan Langevin-Wallon : prend en compte l'individualité et la psychologie de l'enfant. Ce plan n'a jamais pu être réalisé.
Famille et école : une analyse renouvelée
On voit une transformation des outils d'analyse de l'organisation familiale avec les travaux de Kellerhals et Montandon, qui permet d'analyser les phénomènes d'éducation.
Percheron par exemple fait apparaître l'importance de la femme dans le rapport à l'écrit quelque soit la catégorie sociale. Le rapport à l'écrit est d'abord développé par la mère, par le rapport à la lecture, les femmes lisent plus que les hommes quelque soit le niveau scolaire. La femme écrit davantage que l'homme... Ce qui ouvre une perspective possible de la meilleure scolarité des filles sur les garçons.
Ben Fahdel différencie le rapport technique à l'écrit d'un rapport beaucoup plus aisé.
Rapport technique : fait qu'on s'applique à réaliser le travail scolaire selon les règles de l'école, on éduque l'enfant à lire et à écrire ce qui doit être lu et écrit dans les cahiers, en dehors de ça, il n'y a pas d'usage de la lecture et de l'écriture.
Rapport plus aisé : il s'agit par exemple d'un abonnement à une revue pour un enfant. Ce rapport est plus performant pour la réussite scolaire que le rapport technique.
Enfants immigrés, enfants d’immigrés : une analyse actualisée.
Cette sociologie nous montre comment l'analyse sociologique peut être bloquée par ce qu'elle a produit avant. La sociologie des enfant d'immigrés dans leur rapport à l'école se développe tardivement en France pour des raisons sociologiques et historiques. On passe d'abord par la sociologie des travailleurs migrants pour que historiquement on ait une de l'immigration familiale, afin d'avoir un objet de sociologie. Quand la sociologie commence à s'intéresser à la scolarité des enfants immigrants (ans 70), c'est le moment où ils sont suffisamment nombreux pour être repérable et le moment où les enfants d'ouvriers font de moins en moins de trajectoires atypiques dans la scolarité longue.
Le schéma d'analyse que l'on va appliquer aux enfants d'immigrés sont ceux des enfants d'ouvriers dans années 60.
L'évolution du regard sur famille ouvrière donne une même modèle de l'évolution du ragard sur l'enfant d'immigré, la seule différence sera en terme de temps :
-les familles ouvrières n'éduquaient pas leurs enfants
-handicape social amène à l'échec scolaire
-développent des cultures différentes
-développent un rapport utilitaire à l'éducation
on pensait que les différences culturelles étaient liées à la distance géographique.


Examen : composition, question, cours autorisés