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cours 1 02/02/09 et 2 09/02/09

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Message  vanessa Jeu 12 Fév - 11:21

Introduction

Il n'y a pas d'enfants sans famille, dons pas d'histoire de l'enfant sans l'histoire de la famille, et pas de statut de l'enfant sans statut des parents d'un point de vue sociologique.
Nous avons 2 conceptions de la famille:
  • Traditionaliste
C'est une conception ancienne mais qui a toujours du sens aujourd'hui. Elle induit des effets sur la manière de concevoir l'ensemble de la société. On conçoit ainsi la société comme la famille puisque la famille est immuable. Ce qui rend l'organisation de la société stable.
Insuffisance de cette conception: on est obligé d'avoir un roi et un peuple pour que la société soit stable. On ne peut pas tuer le roi comme on ne peut pas tuer le père. Le régicide et le paricide sont sanctionnés de la même manière.
  • Évolutionniste
Elle prend en compte la notion d'histoire, de changement, la révolution française étant passée, on a une organisation nouvelle de la société sans monarchie. Cette conception va se généraliser pour concevoir l'organisation familiale de la même manière que l'organisation de la société. Puisque la société peut changer, la famille aussi. Les statuts et rôles changent, ainsi que la manière de concevoir la répartition des rôles des membres de la famille. On n'explique plus par la nature que le père soit l'autorité et la mère au foyer. Cette conception amène: un bouleversement possible des statuts homme/femme; une transformation possible des statuts parentaux; l'évolution possible de l'ensemble de l'organisation familiale; dans le sens où on ne va plus considérer la famille comme étant restreinte aux parents/enfants, mais on y introduit d'autres membres qui participent à la vie familiale, introduit une dimension du changement historique et dimension de la différence sur la plan social d'une société à une autre.
On sépare le phénomène physiologique (avoir un enfant) et le phénomène social (fonder une famille, relations). On considère la famille comme une institution et non plus comme la transcription d'un phénomène naturel.
Leroy Ladurie montre que sur un même territoire, à quelque kilomètres de distance, on peut avoir une famille nucléaire (père/mère/enfants) et une famille étendue (plusieurs générations sous le même toit).
Cette conception évolutionniste fait apparaître qu'il y a d'autres raisons que la nature, phénomène e reproduction, qui permettent d'expliquer la manière dont la famille est organisée comme les raisons économiques, sociologiques. Ex: si une agriculture ne permet pas de nourrir tout le monde, séparation...ce qui fait que les statuts des groupes familiaux changent.
La notion de famille évolue, ce changement est lié à différents facteurs de transformation économique, idéologique, de ce fait on peut concevoir une histoire et une sociologie de la famille et de l'enfance.
En ce qui concerne la notion d'enfance et d'adolescence, nous savons que chaque société conçoit les âges de la vie de façon particulière en lien avec les caractéristiques physiologiques du développement, chaque société va attribuer des caractéristiques différentes à ses âges de la vie. Ces caractéristiques participent à la définition des statuts et rôles des membres de la famille.
D'une société à une autre, d''une époque à une autre, le même âge physiologique va être considéré différemment.
1981, Question de sociologie, Pierre Bourdieu, chapitre la jeunesse n'est qu'un mot:
la jeunesse est une catégorie construite, inventée socialement, elle s'appuie sur le développement, la physiologie d'un individu, mais elle diffère selon la société. L'évolution du groupe familial définit ce que sont l'enfance et l'adolescence en normes de conduites, en droits et devoirs dans le groupe. La variable âge va être caractérisée différemment d'une société à une autre, d'une classe sociale à une autre, d'une organisation familiale à une autre.
L'Amour en plus, E. Badinter:
voir phrase sur internet « Les rôles respectif du père, de la mère et de l'enfant évoluent selon l'époque, quand le père idéologique n'éclaire que l'homme père et lui donne tous les pouvoirs, la mère rentre dans l'ombre et son statut rejoint celui de l'enfant. À l'inverse, quand la société s'intéresse à l'enfant, à sa survie, à son éducation, le phare est braqué qui la mère qui devient le personnage essentiel au détriment du père ». 

I/ Du moyen Âge au 15ème siècle, lignage et famille élargie, une enfance controversée. De « l'absence d'enfance » à « l'innocence manipulée ».
Les travaux sur l'enfant démarrent au Moyen-âge, c'est pourquoi il n'y en a pas beaucoup avant. Cette époque est marquée par une société rurale et féodale, ce qui donne lieu à des manières différentes de concevoir la famille et le statut de ses membres. On a 2 grands modèles de la structure familiale:
  • Le lignage= appartenir à une lignée qui a un ancêtre commun (dans les sociétés nord occidentales), ancêtres réels et non mythiques. Cette notion est importante car les individus d'une lignée se caractérisent par leur appartenance à un lignage. Le statut est donné par la lignée. N'étant représentatif que de ma lignée, les liens avec une autre lignée ne se font pas par l'individu mais par la lignée à travers les individus. Il y a association ou opposition entre les lignées. Le mariage dans le lignage est un phénomène d'alliance entre des groupes, entre des lignées.

  • La famille élargie= elles sont majoritaires dans les zones de plaines, de vallée car il faut de la main-d'œuvre pour travailler la terre.
    Le phénomène de la mortalité est aussi une cause du type de la famille élargie. La famille est élargie à un temps T, mais la mortalité est élevée (enfants, homme, femmes en couche, grands-parents) il y a donc une valorisation de la production d'enfants car il en nait beaucoup mais il en reste peu vivant. Le statut des différents membres de la famille sont liés aux statuts économique, il va falloir différencier ce qui relève du lignage et de la famille paysanne.


Dans les 2 cas, nous sommes dans une société traditionnelle de domination masculine. Mais les historiens montrent la relativité de cette domination qu'on a longtemps pensée comme étant absolue.
Ex: pendant l'absence du seigneur, sa femme prend sa place, son rôle, c'est la même chose dans la paysannerie, les femmes travaillent autant que les hommes.
On voit se mettre en place une répartition des tâches dans les travaux des champs...au moment de la moisson, tout le monde travaille ensemble, ce qui montre que le statut féminin n'est pas aussi inférieur qu'il pourrait l'être idéologiquement.
La situation des hommes et des femmes en milieu rural est suffisamment visible pour que le statut féminin ne soit pas dominé.
Dans le statut des enfants, on voit la domination par l'âge, le plus ancien est dominant non seulement dans la fratrie, mais aussi dans la famille (grand-père >père> enfants): droit d'ainesse.
Le pouvoir féminin est présent dans la relation de couple et dans l'organisation du travail. Il peut disparaître ou être affaiblie dans la pratique des alliances. Donc la prise de décision se fait d'abord par les hommes, puis les femmes, mais pour autant, la femme a de l'importance car c'est elle qui a des enfants.
En terme d'organisation familiale:
-il s'agit de privilégier les fils ainé dans la succession.
-il s'agit de doter les filles et de les marier à l'extérieur (question e patrimoine).
-pour le garçon ainé, valorisation de l'endogamie (à l'intérieur du groupe) permet d'agrandir le territoire et de faire alliance avec le voisinage.
-il faut exclure le plus possible les puînés (ceux nés après) de l'héritage, pour que le patrimoine reste dans sa totalité, en les faisant sortir où en les gardant mais en les positionnant de manière inférieure.
En occident, en milieu rural, le fils ainé prend la succession, si c'est une fille, la succession passe au garçon suivant. S'il n'y a pas de garçon, la fille prend la succession par le biais de son mari qui fait ainsi parti de la famille en prenant le nom de son beau-père.
On a une instabilité de l'organisation familiale du fait de la mortalité qui est élevée, elle touche tous les sexes, et vient bouleverser continuellement la réalité de cette organisation. Ce qui permet de comprendre que la notion de famille ne se résume que rarement à la notion de génétique. Bien souvent, à l'intérieur de ce que nous appelons la famille (soit la maison), on a des individus qui n'ont aucun lien avec la famille, ils seront pourtant considérés comme des membres à part entière.
vanessa
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Date d'inscription : 06/10/2008

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