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semaine 6 12/11/08 et 11 17/12/08 Wittorski

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Message  vanessa Dim 25 Jan - 1:21

Le développement des Cpce et la professionnalisation (Wittorski)

Semaines 6 12/11/08 et 11 17/12/08 Wittorski
1. Cpce et professionnalisation
Quand on parle d’identité des Cpces, on parle inévitablement de professionnalisation. Quelque soit le secteur d’activité, il y a aujourd’hui une mode autour de l’usage des termes identité, Cpce et professionnalisation. La question est de savoir s’il est fondé d’utiliser ces mots. Derrière la tradition de ces mots, il y a une nouvelle façon de concevoir l’individu au travail :
-C’est quelqu’un d’adaptable
-être capable de prendre du recul par rapport à ce qu’il fait.
Il est nécessaire d’analyser ces termes car ils s’insèrent dans tous les champs du travail et de la formation. Le mot Cpce apparait dans un contexte de flexibilité
2. Le champ professionnel
• 1ère période, jusqu’à 1970 : contexte socio-économique stable. Contexte de croissance. Le taylorisme a fait l’objet d’une implication sous la forme du fordisme, séparation entre ceux qui travaillent et ceux qui pensent le travail. Division du travail en opérations élémentaires. On définit ici le travail en terme de qualification, renvoie à la reconnaissance par une entreprise du diplôme que l’on a, permettant de tenir tel type de travail.
• 2ème période, les années 1970/1980 : période souvent caractérisée comme étant une période d’incertitude et de complexité de l’environnement socio-économique.
Incertitude car il y a une évolution rapide des marchés. Il est donc de plus en plus difficile de produire des services ou des biens standardisés, donc difficile de maintenir le système taylorien.
Complexité du fait de l’environnement composé de concurrents, le travail devient flexible.
3 raisons de l’arrêt de l’organisation taylorienne :
-on ne peut plus découper en unité élémentaire les opérations de travail, maintenant : missions de travail.
-la conception du travail doit être pensée autrement. Délégation aux salariés, possibilité de proposer des façons de faire.
-autre façon de définir la travail collectif, il est aujourd’hui cumulatif.
Dans cette 2ème période, on a une substitution du mot qualification par le mot Cpce. Elle apparait car la concurrence est plus forte, le marché évolue, la flexibilité a pour conséquence qu’un travail ne peut plus être définit par des qualifications mais par des compétences. Le mot qualification était proposé par les salariés, celui de Cpce l’est par les entreprises, il consiste à dire qu’il faut faire évoluer ce que l’entreprise demande de faire, rend difficile l’identification à un métier. Il est de plus en plus difficile de faire coïncider un diplôme avec un type d’emploi.
Cette période voit une demande de nouvelle Cpce, on demande de plus en plus de Cpce cognitive, et sociale.
4 formes d’organisation présentes aujourd’hui dans tous secteurs confondus :
*La travail collectif
*Le flux tendu, juste à temps
*Organisation par projet : salariés se mettent ensemble
*Cercles de qualité : analyse de pratique, pris de recul
3. Parallèle avec le champ de l’enseignement
Il ya une évolution de marché de l’enseignement, parents et élèves ne sont plus les mêmes, les élèves sont jugés plus difficiles et les parents veulent de plus en plus intervenir dans la scolarité de leurs enfants.
Beaucoup de programme ont été redéfinis en terme de Cpce, ce qui donne lieu à un questionnement identitaire de la part des enseignants. L’apparition des mots Cpce et identité se fait aussi dans la définition du travail des enseignants.
L’apparition du mot Cpce renvoie à revoir la façon dont on forme et enseigne puisqu’il est différent d’enseigner aux savoirs et à des Cpces.
Formation à des Cpce : au plus près d’un besoin. On ne fait pas que transmettre un savoir qui est le même, mais ça va être un savoir qui est travaillé individuellement, on personnalise l’enseignement, l’éducation, la formation.
4. Avantages et inconvénients de ces évolutions du travail par rapport à l’apparition des mots Cpce, identité et professionnalisation.
avantages inconvénients
Permet à chacun de connaitre sa position
Permet la polyvalence
Cpce= source de progrès Inflation des niveaux de formation
Augmentation de l’évaluation

5. Définition des termes :
• Professionnalisation :
Différence entre profession et métier :
Le mot profession est plus récent que le mot métier, la profession est une activité intellectuelle alors que le métier est manuel, la profession suit donc une formation longue alors que pour le métier il s’agit d’une formation courte.
La professionnel se forme à l’université alors que le titulaire d’un métier se forme sur le tas. Le professionnel a ainsi un savoir théorique, scientifique alors que pour un métier c’est un apprentissage par l’expérience. Le métier est soumis à un contrôle externe d’une profession.
La profession est donc davantage le fait d’une activité libérale en opposition avec le métier qui renvoie à une activité soumise à une entreprise.
Professionnalisation= -Faire en sorte que des activités qui ne soient pas organisées le deviennent, passage du métier à la profession.
-Pour le milieu de l’éducation et de la formation, développement des Cpces, des savoirs, des connaissances des individus, formation d’un futur professionnel.
-lié aux évolutions du travail, utilisé par les entreprises, développement de l’adaptabilité des personnes, fait d’être plus efficace. Les mots Cpce et identité ont une position centrale.
Différence entre professionnalité et professionnalisme :
Professionnalité= nature des Cpce, savoirs, connaissances qui caractérisent une profession.
Professionnalisme= lié à des critères d’efficacité dans la mise en œuvre de la professionnalité, donc des Cpces, savoirs…
• Connaissance et savoir :
Savoir : énoncé, écrit ou oral, communicable, valide par une communauté et pour une période donnée. Les savoirs ne sont pas que d’ordre théorique et scientifique, ils sont aussi liés à l’expérience.
Connaissances : façon dont on intègre les savoirs officiels, mémorisation des savoirs. L’enseignant distribue des savoirs et l’élève intègre ces savoirs sous forme de connaissances. C’est un processus et un produit.
Les connaissances sont aussi la résolution que l’on tire de nos pratiques, de nos action : mise en mot de ce que l’on fait et le tenir comme une vérité pour soi-même. Si l’ensemble de la communauté valide cette connaissance, elle deviendra un savoir.
• Capacité et Cpce :
Compétence : elle est du domaine d’une situation d’action, c’est un processus et non un état. C’est une combinaison de ressources internes (ce qui permet de développer notre activité, ex étudiant : stylo, feuille) et externes (connaissances et savoir utiles pour agir.
Les Cpce sont du domaine de l’action à un moment donné, elles sont d’abord incorporées, c'est-à-dire développées au fil de l’action qui deviennent à force de répétition des automatismes, permettant de développer des Cpce de plus en plus complexes. Les Cpce sont souvent développées sous la contrainte, elles sont dirigées, c'est-à-dire sous l’influence de ce que l’environnement nous prescrit comme étant une bonne façon de faire, et adressée, on n’agit pas de la même façon si on est seul ou en présence d’un public.
Une Cpce, c’est la mise en œuvre par un individu dans une situation particulière d’une ou de plusieurs capacités utilisant une ou plusieurs connaissance/savoir en vue de répondre à une situation.
Capacité : souvent définie comme une sorte de méthodologie transversale à plusieurs Cpce. Une Cpce est donc la mise en œuvre d’une capacité. Cpce= capacité contextualisée ; capacité= Cpce décontextualisée.
4 conditions importantes pour la mise en œuvre d’une Cpce :
-façon dont on se représente la situation dans laquelle on agit
-condition effective, c'est-à-dire rapport à ce que l’on a envie de faire ou non
-condition sociale, ce qu’on veut montrer comme image de soi
-condition culturelle : poids de l’environnement, du métier qui fait qu’on nous oblige à réagir de certaine façon.
• Identité :
-il y a au final 3 formes identitaires importantes, l’identité pour soi, l’identité pour autrui et l’identité reconnu par l’environnement.
-les identités se transforment et évoluent dans le temps selon 2 mécanismes : la transaction subjective et la transaction relationnelle. Transaction subjective= là où je suis, je me sens bien à place, cohérence dans ma trajectoire. Transaction relationnelle : comment les autres me reconnaissent pour ce que je suis.
vanessa
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Date d'inscription : 06/10/2008

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