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cours 4 23/02/09

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Message  vanessa Lun 27 Avr - 19:49

Mécanisme de défense, c'est un compromis entre un désir interdit et la réalité, c'est une stratégie défensive, même si elle provoque de la souffrance, elle permet une satisfaction partielle.
Le mécanisme de défense est une opération psychique qui a pour finalité la diminution des tensions psychiques internes. On a tous des mécanismes de défenses, ils se doivent d'être suffisamment souples et variés pour que ça aille bien. Il existe 8 mécanisme de défense :
1→Le clivage : il s'explique par l'idée du bon opposé au mauvais, idéalisation de tout ce qui est bon, exagération de tout ce qui est mauvais, soit l'un soit l'autre.
2→Le déni : la réalité est niée, on ne veut pas savoir. Pour être sain, le déni doit être temporaire.
3→La projection : il s'agit d'attribuer au monde extérieur des désirs et des affects que le sujet refuse de reconnaître en lui-même. « Je n'y arrive pas, c'est la faute de l'autre. »
4→L'identification : assimilation inconsciente d'une propriété attribuée à l'autre pour se construire sur le modèle de cet autre.
5→L'identification à l'agresseur : classique des problèmes de maltraitance, celui qui a été maltraité va devenir à son tour maltraitant (ça n'est pas automatique non plus).
6→Le refoulement ; rejet de l'inconscient de représentations conflictuelles qui apparaissent à travers les lapsus, oublis, actes manqués. C'est un phénomène normal. Quand le refoulement est défaillant, on voit apparaître des symptômes.
7→La régression : elle est souvent temporaire, retour à un stade de développement antérieur.
8→La sublimation : desexualisation de la pulsion, dérivation de la pulsion vers des activités socialement valorisées (artistiques, intellectuelles...)

L'idée de l'équilibre mental est de se servir de ces mécanismes de défense de façon temporaire et variée sans en souffrir.

4.Approche clinique de l'enfant en difficulté scolaire

La difficulté est toujours identifiée par rapport à des normes. Beaucoup d'enfants en difficulté scolaire ne sont pas des cas pathologique, ils se situent à la limite du normal. Plus les normes sont strictes et plus il y a d'élèves en difficulté.
L'école déclare davantage les comportements qui dérangent alors qu'ils ne sont pas forcément les plus pathologiques.
L'élève ne difficulté suscite un sentiment d'impuissance chez les enseignants.
On a des réponses institutionnelles à ces difficultés classées en 3 catégories :
-difficultés mineures, amènent une pédagogie de soutien dans le cadre de la classe.
-difficultés importantes, amènent des aides spécialisées en milieu scolaire, RASED (réseau d'aide spécialisée pour élèves en difficulté).
-difficultés majeures, amènent un suivi en terme d'aide extérieure, CDA (commission des droits et de l'autonomie), c'est à dire intégration dans une classe ordinaire.

  • Rapport au savoir et vulnérabilité

Point de vue sociologique:
Travaux de Charlot, Rochex et Bautier, ils définissent le rapport au savoir comme un rapport à des processus, actes d'apprendre, à des produits, objets culturels et sociaux, et à des situations d'apprentissage. Ce rapport va dépendre du sens que l'élève donne à ses savoirs, sens que ça a pour lui.
Les savoirs permettent-ils de construire une identité gratifiante? Il existe une difficulté du rapport au savoir, il se construit d'abord dans la famille. Il y a 3 points qui différencient les milieux sociaux par rapport à leur trajectoire scolaire:
*les raisons d'aller à l'école :
-sens et valeur attribués au savoir, les élèves en difficulté ne donnent sens aux apprentissages scolaires que plus tard.
-pour ceux qui réussissent, ils ont du plaisir à s'investir dès maintenant dans l'apprentissage.
*les élèves en difficultés perçoivent mal la cohérence des savoirs et des disciplines scolaires. Ils ont une vision très parcellaire des savoirs, de l'ordre du tout ou rien, ils ne veulent pas accepter que le savoir soit progressif.
*apprendre c'est changer, s'émanciper des appartenances familiales et des identifications construites au sein de la famille.

Point de vue psychanalytique :
Beillerot et Blanchard-Laville considèrent le rapport au savoir comme une construction psychologique, le savoir étant un objet de projection et de fantasme. Le rapport au savoir est marqué de l'ambivalence amour/haine car le savoir est protecteur et source de plaisir, mais il peut aussi être menaçant et source d'angoisse.
La psychanalyse fonde le désir de savoir dans la question des origines, la vie affective est concernée.
Soustraction = liée au phénomène de castration, sentiment d'impuissance.
Lire= pouvoir s'identifier à l'auteur du livre, à celui qui raconte l'histoire.... le fait de se reconnaître dans l'histoire donne envie de lire. Lire est donc s'identifier à l'autre.
L'écolier vulnérable l'est parce qu'il est immature, il est moins résistant que d'autre face à une difficulté ou une menace de perte et d'échec. L'écolier vulnérable peut devenir pathologique si le milieu n'est pas favorable.
Phénomène de résilience : face à des difficultés, on s'en sort jamais tout seul, d'où un phénomène de résilience qui se développe toujours grâce à des tuteurs de résilience, il s'agit de personnes sur lesquelles on peut compter, s'identifier pour dépasser des traumatismes.
Chez beaucoup d'enfant en difficulté scolaire, on retrouve une défaillance de l'accès au symbolique, difficulté de séparation à l'environnement maternel, défaillance narcissique, trouble de l'estime de soi.
  • Difficultés d'identification à l'enseignant et au groupe

processus inconscient par le quel le sujet assimile une propriété ou un aspect de l'autre et se transforme sur le modèle de celui-ci. La personnalité se construit par l'identification à de multiples modèles, les 1er modèles sont les parents. Les modèles nous donnent des normes des repères, en même temps qu'un idéal à atteindre. D'autres modèles que les parents vont prendre le relais, notamment les enseignants qui sont des modèles potentiels.
Si ce mécanisme d'identification fonctionne, l'enfant va s'investir dans les savoirs. Mais ce mécanisme ne fonctionne pas toujours.
L'apprentissage met en jeu le mécanisme de transmission qui s'appuie sur l'identification.
La relation pédagogique est ambivalente, elle met en jeu le désir des partenaires concernés (élèves/enseignants) mais l'enseignant peut-être objet d'admiration comme d'opposition, même position avec les parents. À l'image de Pygmalion, l'enfant se voit prolongé dans l'autre et inversement, du coup, quand l'enfant s'autonomise, il y a une haine de la part de l'enseignant.
L'identification ne se fait pas seulement à l'enseignant, elle se fait aussi au groupe. Il faut donc une identité gratifiante par rapport aux pairs.
Kaës et Anzieu : enseignants et formateurs veulent gaver les sujets (à éviter, fantasme du pélican). Les enseignants donnent trop, ce qui étouffe l'autre et l'empêche d'exister. Fantasme de la formation envieuse, bloque aussi l'identification, non directivité, enseignant qui dit qu'il ne sait rien, l'élève doit alors faire seul, refus de transmission.
Freud : l'identification à un enseignant rempli la fonction de cohésion sociale, ici dans la classe entre élèves. Il faut faire du lien entre soi et l'autre.

Apprendre, c'est quitter la toute puissance, admettre que nous sommes des êtres dee manque, on désire ce qu'on n'a pas. Pour s'investir dans les apprentissages, ça suppose de surmonter ses angoisses, affronter la frustration (on ne peut jamais tout savoir), affronter le doute (le savoir n'est jamais absolu), évoquer l'absent, le symbolique.
  • Relation d'aide et autonomie

Il faut éviter d'opposer autonomie et dépendance. Comme la dépendance, l'autonomie est toujours relative, c'est une construction, on parle de processus d'autonomisation qui va vers plus d'autonomie, ça ne veut pas dire qu'on a besoin de personne. Il y a des dépendances normales. L'autonomie, c'est savoir faire des choix.
Un élève qui n'est pas autonome est un élève qui ne sait pas utiliser les aides à sa disposition, il a besoins d'aides spécifiques comme les RASED.
La relation d'aide va être productrice d'autonomie à condition qu'elle soit intériorisée, il faut accompagner ce processus d'intériorisation de l'aide spécifique. Ce processus se déroule en 3 phases:
-prise de conscience de l'aide reçue, pour pas que ce soit de l'assistanat, il faut préciser qu'on aide à un moment T.
-capacité de faire seul, verbalise la capacité à faire seul.
-capacité d'aider les autres, alors on a intérioriser l'aide.
Une bonne relation d'aide s'appuie sur une forte dépendance. Dans un 1er temps la dépendance sera forte, mais par la suite, l'autonomie en sera meilleure.
vanessa
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