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cours 9 06/04/09

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Message  vanessa Jeu 9 Avr - 13:36

Jeamet et Bochereau : le problème des ados est un bouillonnement pulsionnel qu'il va falloir canaliser en trouvant la bonne distance, avec de l'écoute mais sans intrusion, être souple, il faut un espace de déviance tolérée où l'ado se cherche, espace de flottement. Ne pas confondre les rôles, rester à sa place d'adulte, ne pas esquiver les conflits, rivalité et confrontation valent mieux que l'indifférence, dialoguer et ne jamais ignorer. Il faut donner des limites, plus elles sont claires et moins l'ado se mettra en danger pour les éprouver. Il faut être sincère, cohérent et authentique. Les limites doivent avoir un sens, l'adulte ne doit pas jouer avec « la loi du plus fort », s'il y a des limites c'est qu'il y a des raisons. L'ado a besoin d'un sentiment de liberté dans un espace contenu par des limites. Il faut accorder sa confiance, savoir dire non, faire preuve d'autorité quand nécessaire. Il ne faut pas tomber dans la banalisation excessive de ces conflits intérieurs qui risquent d'être vécu comme de l'indifférence, un abandon, ni dans la dramatisation excessive qu'il va ressentir comme un manque de confiance.

3.Approche clinique de l'adolescent en difficulté scolaire
Cette étude concerne seulement ceux pour qui les résultats chutent à l'adolescence.
Le collège prend beaucoup de temps à l'ado, l'école est un lieu de conflit, de frustration, mais aussi de gratification, lieu où les parents sont aussi investis.
Pour les 12-15 ans, début de l'adolescence, cette période est délicate, déstabilisante pour les ados comme pour les adultes qui en ont la charge. En effet, certains connaissent un pic d'investissement scolaire très fort, d'autres au contraire se replient et passent une période de dépression réactionnelle aux métamorphoses de leur corps, crise narcissique intense qui se traduit par l'abattement, la perte de l'estime de soi, tout ce travail de deuil de l'enfance est une période délicate alors même qu'on charge les enfants, à ce moment, de travail scolaire.
De plus, on ne tient pas compte dans l'enseignement du besoin d'espace critique, besoin de débattre, de discuter pendant cette période, concernant l'ordre du monde, l'autorité de l'adulte ou le respect humain.
Une baisse scolaire légère est quelque chose de normal dans la petite adolescence, c'est pourquoi il est difficile de distinguer les réactions normales et les réactions plus pathologiques.
L'école est un domaine privilégié d'investissement parental, et du même coup aussi pour certains ados, un moyen d'opposition pour manifester son indépendance. Le désinvestissement scolaire s'inscrit donc parfois dans la perspective d'autonomie, c'est un moyen de s'opposer aux parents que de ne pas réussir à l'école.
Le refus scolaire est un langage qui a une signification, c'est une défense au sens psychique du terme. Pour certains, c'est sur eux même que les défenses agissent (boulimie, anorexie, insomnie, maladies...) et pour d'autres, l'objet est la matière scolaire, attaque de la scolarité pour lutter contre les angoisses.
La réussite scolaire suppose de l'autonomie, c'est pourquoi une sur-protection de l'enfant peut amener à l'échec scolaire.
L'échec scolaire est aussi un moyen de refuser d'entrer dans le rôle qui lui est assigné, plutôt que de se rebeller ouvertement contre les parents, l'ado peut décider d'échouer.
L'échec des ados est difficile pour les parents car ça les renvoie à une blessure narcissique. Les ados ont besoin d'avoir une place d'homme et de femme avant celle de bon élève.
Pour M. Postic, l'identification est pédagogiquement nécessaire. L'adulte, notamment l'enseignant, doit être solide car l'ado est à la recherche d'un support d'identification, il recherche un soutien et une sécurité, mais en même temps, il faut que l'enfant s'en désintéresse suffisamment pour qu'il découvre sa personnalité.
Ainsi, le plaisir d'apprendre va résulter d'une angoisse surmontée.


Chapitre IV : Clinique de la parentalité


Parentalité = assumer la fonction d'être parent. Elle commence avant d'avoir des enfants, c'est le développement progressif du projet et du désir d'enfant par la personne et par le couple. C'est aussi le développement des compétences nécessaires à l'éducation du nourrisson.
Souvent, on oubli les individus sexués qui se cachent derrière le rôle de parents.
Il y a 2 concepts en jeu dans l'accession à la parentalité, la remise en jeu de l'œdipe et de l'idéal du moi.
Pour être parent, il faut être l'enfant de ses parents, c'est un processus qui s'inscrit dans une filiation.
D. Houzel définit 3 axes de la parentalité :
-l'exercice de la parentalité, règles précises de filiation définies par les droits et devoirs
-l'expérience de la parentalité concerne la relation affective et imaginaire (décalage entre l'enfant réel et l'enfant imaginaire, expérience subjective qui implique des mécanismes conscients et inconscients.
-la pratique de la parentalité demande des soins parentaux (tâches quotidiennes, interactions éducatives)
ces 3 aspects sont liés dans la pratique.

1.Désir d'enfant et parentalité

On va distinguer l'homme et la femme.
La femme :
Le désir d'enfant recouvre le désir de maternité et celui de grossesse, c'est une période de complétude narcissique qui vient combler un vide. Derrière cette volonté d'être enceinte, il y a une volonté de combler un manque, c'est un moyen d'être reconnue, ce statut est valorisé dans notre société. Pour une femme, avoir un enfant c'est l'avoir détaché de soi que qui est difficile.
L'homme :
Le lien paternel repose sur la parole, la mère reconnaît le père mais le père est toujours dans le registre du symbolique. Il va avoir du mal à trouver une place dans un 1er temps, certains prenant la fuite. La place du père ne va pas de soi, l'enfant est d'abord perçue comme un rival qui accapare la femme, la rend moins disponible. Il faut qu'il fasse le deuil de ne plus être le seul objet d'amour.
Passer de 2 à 3 suppose un remaniement psychique important. La parentalité s'apprend au contact de l'enfant. Pour 'homme aussi il s'agit d'une gratification narcissique que d'avoir un enfant, mais il arrive que l'enfant soit une déception.

2.Processus d'accession à la parentalité
3 temps dans ce processus :
-le temps de gestation
-la naissance, ou traumatisme de la naissance
-les 1ers liens
Ces 3 temps sont un remaniement psychique et une ré-actualisation des traumatismes infantiles. C'est une occasion de régler ses traumatismes infantiles de se réconcilier avec ses propres parents en devenant parents à son tour.
Le projet d'enfant est marqué d'une certaine ambivalence, une dynamique conflictuelle, la conflictualité étant le moi et l'autre. Quand un enfant a pour fonction de combler les manques, c'est là que c'est le plus difficile, c'est difficile à vivre pour l'enfant qui est censé tout réparer.
Devenir parent, c'est faire le deuil des parents idéaux qu'on n'a jamais eu, et c'est reconnaître ce qui nous a été donné.
Préoccupations maternelles primaires (Winnicot) : état particulier où la mère est complètement centrée sur l'enfant à naître dans les 1ers mois de sa vie.
Si la préoccupations maternelles primaires fonctionne bien, alors on a une concentration fusionnelle. L'homme y participe, bien que ce soit une épreuve pour lui car il se sent rejeté dans cette dyade (mère/enfant).
vanessa
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