semaine 9 01/12/08

III. La prévention de la violence scolaire
5 plans de luttes contre la violence scolaire se sont succédés entre 1995 et 1998, de Bayrou à Allègre avec des mesures sur 4 axes :
-assurer la sécurité et mieux prendre en charge les victimes
-réduire les tensions générées par le système scolaire (sentiment d’injustice…)
-amélioration des ressources humaines scolaire
-mieux articuler le système éducatif et la politique de la ville (partenariat entre police/parents/assoc°…)
Le bilan est mitigé, ça a levé les tabous sur la violence scolaire, les problèmes sont maintenant reconnus, la sanction collective a été proscrite.
1. L’espace pédagogique
• Le système éducatif et l’organisation pédagogique
Pour la prévention IR, c'est-à-dire la prévention de tous :
Il faut établir des règles de comportements claires et communes à l’établissement.
Il faut avoir un système de valeur et des attentes quant aux comportements des élèves.
Il faut développer un fort sentiment d’appartenance à l’établissement.
Il faut diversifier les situations pédagogiques et l’organisation spatiale en fonction des pratiques d’éducation (changer de cours, droit de parler des fois…)
Prévention IIR : pour les élèves à risque.
Prévention IIIR : pour les élèves qui présentent déjà des difficultés de comportements.
• L’espace de parole et d’expression
Il faut porter une attention particulière aux langages verbaux, la violence est bien souvent une parole inaboutie, manquée. Il faut donc mettre en mot les paroles des enfants avec le système d’espace de parole.
Mais pour Debarbieux, il faut aussi investir le registre du non verbal, avec la cabane par exemple qui est un lieu d’autorégulation des conflits en même temps qu’un lieu familial, un lieu de socialisation (coin insulte, atelier, repos…).
• L’ouverture sur l’extérieur
*ouverture vers les partenaires de l’éducation, comme :
-les parents, en prévention, implication dans la vie scolaire, liens sociaux communautaires.
-les professionnels du quartier : réseaux de partenaires à encourager.
*ouverture d’ordre pédagogique : travailler dans d’autres lieux que la classe (bibliothèque, gymnase, musée) donc varier les situations pédagogiques.
2. Les compétences relationnelles en éducation
• La relation pédagogique
Dans la formation des professionnels :
-il faut apprendre à gérer l’angoisse qui créé énormément de violence
-gestion de l’imprévu, penser les situations et les anticiper
-gestion de la communication, savoir entendre les non dits.
La relation pédagogique est fondée sur les relations sociales (apprendre à vivre ensemble), sur l’autorité éducative qui tient la loi (la loi protège) et sur les relations d’aide à ceux qui sont les plus en difficulté.
Rémy Casanova résume la prévention pédagogique en 4 R :
*Repère : avoir un cadre solide
*Responsabilité : sanction qui responsabilise
*Reconnaissance : reconnaissance mutuelle des identités
*Respect : respect de soi et de l’autre
Il faut éviter les généralisations.
• L’espace critique
M.J. Chalvin : il faut accepter un espace critique, négocier ce qui est négociable. Il faut connaitre ses droits et ses devoirs pour pouvoir formuler des critiques, situer les limites, mais aussi se libérer des buts négatifs qui sont à l’origine des conflits. Il faut viser une amélioration et non la perfection. Il faut aussi réagir aux critiques injustifiées sous différentes formes :
-édredon : ça rebondit sans effet
-le disc rayé : répète la même phrase
-faire appel à la loi
• L’espace de négociation
Il faut expliquer pourquoi une chose n’est pas négociable. La négociation prend du temps. Pour négocier, il faut accepter les espaces de paroles où les conflits ressortent afin de pouvoir les gérer.
• L’animation de groupe
Tout travail collectif engendre des conflits, la posture à adopter est celle du respect, de la solidarité, de la participation et de l’implication.
Animer= donner la vie, s’impliquer. L’animateur doit accepter les frustrations passagères, la négociation, réguler les conflits, et se préoccuper des intérêts supérieurs.
Conclusion
Savoir vivre ensemble, Rojzman et Pillods.
Il fait lutter contre ses propres peurs. L’ennemi du vivre ensemble c’est la peur du jugement et de ne pas être aimé. C’est la peur de l’autre qui justifie le conflit à répétition. Les préjugés s’autoalimentent entre jeunes du quartier, police, institutions…