semaine 4 21/10/08

A ce moment, 3 modes d’éducation sont en place :
*le mode individuel : 1 maître dans une pièce avec un bureau, chaque élève passe chacun son tour devant le bureau et récite sa leçon pendant que les autres élèves révisent. Donc le maître s’occupe individuellement de chaque enfant, ce qui laisse les autres enfants livrés à eux-mêmes. Pédagogiquement, cette méthode est peu rentable, mais elle est très adaptée aux niveaux différents de chaque enfant.
* le mode mutuel : ce système fonctionne avec des moniteurs (enfants un peu plus avancés) sous les ordres d’un enseignant. Chaque moniteur enseigne à un groupe d’élèves d’un même niveau, ainsi les différences d’apprentissages sont respectées. Ce système est très militaire. Il est rentable économiquement.
*le mode simultané : c’est un mode choisit pas Guizot, il est à la mode chez les frères des écoles chrétiennes. Système basé sur 3 classes, donc 3 niveaux. C’est un enseignement simultané par niveaux. Ce mode s’impose dans les écoles, l’Etat va donc reprendre ce mode de fonctionnement des catholiques et va le laïciser. Ici, les différences entre les élèves sont traitées par des niveaux de classe, mais il y a un problème si les niveaux sont différents à l’intérieur même d’une classe, on ne sait pas traiter ces différences.
La pédagogie différenciée pourrait être une solution à ce problème car elle présente des classes d’un même niveau d’ensemble avec ds activités de niveaux différents pour les élèves selon leur niveau. Cette pédagogie n’a pu s’imposer car il est difficile de changer les anciens modes.
Sœur Renault dirige des classes de 60 à 100 élèves, cette classes est divisée en plusieurs niveau selon les disciplines, basée sur le mode mutuel
Recommandations pédagogiques de cette Sœur : il ne faut pas imposer des choses aux enfants, il faut favoriser l’intelligence et non la crainte, développer la raison et non jouer la mémoire, comprendre et non apprendre par cœur, et il faut faire des exercices. C’est donc une attitude pédagogique d’ouverture et de compréhension. Cette méthode pédagogique s’applique aux matières scolaires mais pas à l’apprentissage de la religion qui reste ferme et autoritaire.
Ce 19ème siècle a suivi les principes de la modernité en éducation qui sont :
-le progrès en éducation et par l’éducation
-l’éducabilité qui permet la perfectibilité
-la démocratie égalitaire : on doit éduquer toute la jeunesse. L’éducation a une fonction d’insertion sociale et politique, elle n’a pas un but de promotion sociale mais de faire de meilleures citoyens. A ce moment, on pense qu’il n’y a pas de différence entre le développement individuel et le développement de la société.
Mais face à l’optimisme de cette éducation pour tous, il y a des ennemis :
-Ceux qui ne croient pas en le progrès qui est utopie : pessimiste du progrès.
-ceux qui pensent qu’il y a du déterminisme, il y des forces collectives, sociales et personnelles qui empêchent qu’on soit éducable.
-Ceux qui s’opposent à l’égalité sociale par le biais d’une égalité scolaire, ce qui remettrait en cause le fonctionnement de la société basé sur la hiérarchie sociale.
• Le 20ème siècle, évidence de la modernité
La modernité est devenue une manière de vivre courante, c’est un mode de vie caractérisé par l’innovation (société de consommation) et fondé sur l’instabilité, la subjectivité. Donc nous sommes dans une société de crise permanente, le mouvement est essentiel à cette société.
Dans notre société actuelle, la valeur est la productivité, la rationalité, la promotion de l’individu et la quête de l’autonomie. Nous sommes dans une culture individualiste de masse.
La modernité n’est plus un combat, on y est. Cette évidence de la modernité se construit autour de 3 éléments :
*la scolarisation pour tous devient une affaire d’Etat. L’Etat est le facteur numéro 1 dans les choix éducatifs. Il transforme la mission de l’école qui est de former des citoyens. L’Etat impose au système éducatif de fournir la panoplie des producteurs et des consommateurs aux enfants, le but étant de faire fonctionner la machine économique, l’insertion professionnelle. Aujourd’hui le budget majeur de l’Etat est celui de l’éducation nationale. Il y a une pression de plus en plus forte de l’Etat pour la productivité de l’école. La promotion sociale dépend désormais de l’école.