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cours semaine 8 (30/03/2009) (pour yonnejul)

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Message  marine76 Jeu 2 Avr - 18:17

b. Les passages à l'acte et les conduites à risques
Conduites spontanée sous l'effet d'une émotion intense. Le but est inconscient : la recherche de repères et de limites. Ici, on met les limites à l'épreuve mais on cherche aussi à les ressentir.

Chez les ados, cela prend des formes particulières. Voici les principales :

  1. - Les défis motorisés :

1ère cause de mortalité chez les 15-25 ans = accident de la route
2nde cause = les suicides
20 % des accidents de la route sont des suicides déguisés, des mises en danger volontaires.
Il y a un goût de l'extrême, un besoin de se mettre en danger répétitif. Pour se prouver qu'il est en vie, l'ado a besoin de flirter avec la mort (X.Pommerau, étude sur les défis motorisés et les conduites à risque).
La société valorise les dépassements de soi-même mais dit aussi de faire attention. Ambiguité qui n'est pas étrangère au comportement des ados.

  1. - La sexualité (grossesses précoces et SIDA)

Les grossesses précoces= problème identitaire, défaillance narcissique. Acquérir une identité par ce changement d'état. Processus de la désillusion car rencontre avec la limite extrême.
Sida = se mettre en danger, flirter avec la mort, rapports délibérément non protégés. Illusion de toute puissance, sentiment d'invincibilité. L'ado laisse décider le destin.

  1. - Loi:
Limites beaucoup plus violentes que dans l'éducation des parents. La loi c'est la loi. Il y a des conduites à risque (vol etc...) ou des rites de passages encadrés par des adultes.
Les conduites à risques refletent un chaos, un manque d'intégration sociale, ce n'est pas un rite de passage, ce sont des conduites transgressives, antisociales.

Si il y a trop de limites, l'ado se met en danger. Il faut des limites cohérentes et souples afin qu'il puisse les suivre.

  1. - Toxicomanie :

Il faut distinguer la prise occasionnelle et la toxicomanie. Ne pas dramatiser ni moraliser car cela renforce le sentiment de solitude et d'incompréhension et augmente de ce fait la dépendance.
Illusion d'autonomie.

  1. - Anorexie/ Boulimie (auto-mutilation):

Problème identitaire. Restriction alimentaire majeure entrainant un amaigrissement sévère. Touche 10 filles pour 1 garçon. Forme de suicide lent.
Résoudre des conflits intérieurs qu'on ne peut négocier avec la paroles. Interroge la plupart du temps le lien mère/fille.
Conduite d'auto-sabotage. Seul moyen pour l'ado de s'affirmer et se différencier comme être autonome.





Un passage à l'acte est une façon d'exister face à la réalité. On remplace une dépendance par une autre.
L'ado a besoin de la force des adultes pour se construire mais ce sont aussi des menaces pour son identité récente : paradoxe
Idée de restaurer les limites d'une identité menacée : il faut trouver une façon de faire des compromis avec la réalité.

Le narcissisme pendant l'ado est à l'épreuve. L'amour de soi est soit défaillant ou soit exacerbé (pathologie du narcissisme).

Il faut un cadre, une écoute, une parole.

Il faut éviter l'abandon, le rejet ou l'autoritarisme. La parole est au centre des thérapies



c. Le retrait relationnel, la dépression, le suicide

Morosité : s'enferme dans sa chambre, besoin d'un espace privé. Cela peut devenir pathologique quand c'est associé à une fuite du monde extérieur, et si il n'y a pas de contact (copains etc...). Ne s'interesse plus à rien, repli, mise à l'écart. Il faut bien observé si il y a maintien du contact avec autrui. Cela peut aller jusqu'aux fugues, séchages de cours. L'isolement est un signe de souffrance, phobie scolaire ou difficulté à se confronter aux auutres. Souffrance de l'enfermement.

Double message contradictoire : "Aidez moi mais je n'ai pas besoin de vous". Très forte demande d'amour caché derrière le repli de soi.

Le suicide est plus féminin. Beaucoup de récidives. Il ne faut pas banaliser une tentative de suicide ("c'est l'âge."). Trop souvent des dénis ou des banalisations.
14-15ans : 23% des filles ont des idées suicidaires
7% des ados sont en état dépressifs.

Sentiment d'abandon, appel à l'amour de l'autre. Les parents se sentent donc souvent coupables.

Derrière les suicides, meurtres déguisés qui s'adresse aux parents. Lié à des secrets de familles (attouchements, incestes...) D'où les parents sont d'accords pour banaliser les TS. Il y a un silence tabou, lié à une biographie familiale chargée. La famille donne toujours une raison apparente mais il y a aussi une raison cachée même si le sujet n'en a pas conscience, il y a toujours un évènement traumatique.

Deux points communs :
- s'enracine dans l'histoire du sujet et de ses proches (souvent un non-dit)
- fait echo à d'autres violences subies dans le reel ou dans l'imaginaire.

marine76
marine76

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